Le génocide, un crime de droit international

La Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide a été adoptée il y a maintenant 70 ans, le 9 décembre 1948, la veille de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Souvent invoqué face aux crises humanitaires, le chef d’accusation de génocide a été très peu utilisé sur le plan judiciaire. La première condamnation pour génocide ne date ainsi que du 2 septembre 1998 dans une affaire jugée par le Tribunal international pour le Rwanda.

L’enjeu médiatique des utilisations non judicaires du concept de génocide amène nécessairement les juristes à s’interroger sur son évolution et à rappeler avec précision les éléments constitutifs d’une notion qui relève in fine du droit pénal.

Une approche pluridisciplinaire de la question sollicite des juristes, des historiens, des psychologues, anthropologues, des victimes…. tous ceux dont la réflexion ou le vécu peuvent enrichir la connaissance globale de la définition, de la répression et de la prévention du crime de génocide. Cette approche est déjà pratiquée dans le monde universitaire anglo-saxon sous le nom de Genocide Studies.

Cet anniversaire de la Convention nous donne l’occasion d’organiser cette journée d’étude à l’Université d’Evry, sous le parrainage du Mémorial de la Shoah et dans le cadre du Centre de recherches Léon Duguit (CRLD).

Nos intervenants, spécialistes, juristes, historiens et même un témoin de la Shoah associeront collègues et étudiants à leur réflexion sur le Droit international pénal, sur le sort des victimes et sur l’utilité sociale, historique, judiciaire de préserver, par toutes ces approches, la spécificité du crime de génocide.