L’association Évry Insolente revisite le procès du Loup de Wall Street

Ce jeudi 19 avril s’est tenue à l’Université la reconstitution du procès de Jordan Belfort, surnommé « le Loup de Wall Street », ancien courtier véreux dont les frasques et méfaits ont inspiré le film éponyme de Martin Scorcese. Un procès revisité avec verve et facétie par les membres de l’association de débat et d’éloquence Évry Insolente, et qui aura permis aux étudiants présents de se familiariser, dans la bonne humeur, aux coulisses des tribunaux et au cheminement de la Justice.

Photo ci-dessus : la plaidoirie de Ruben JEAN, avocat de la partie civile, a convaincu le jury.

 

Dans l’amphi 300, transformé en cour pénale pour l’occasion, le spectacle est total. Un public conquis suit religieusement les plaidoiries millimétrées des avocats de l’accusation et de la défense, assorties de quelques punchlines ciselées. Les invectives fusent. Au milieu des passes d’armes savoureuses, un Jordan Belfort incarné dans toute sa désinvolture attend, impassible, le verdict de ce procès de la décadence et de la dépravation.

 

Un rappel des faits s’impose : le procès qui met aux prises les étudiants de l’association Évry Insolente est celui du Loup de Wall Street, trader sans foi ni loi, véritable gourou de l’escroquerie, dont l’ascension et la chute, aussi vertigineuses que la liste de ses excès, défrayèrent la chronique judiciaire à la fin des années 90.

 

Comme le véritable procès, cette reconstitution a passé en revue les faits marquants de la gloire et la déchéance de Jordan Belfort, dressant le portrait d’un homme sans aucune vertu ni considération pour la dignité humaine. Si les témoins et les avocats de chaque partie ont rivalisé d’éloquence pour plaider leur cause, jonglant avec l’humour et les références à la culture populaire pour étayer leurs argumentations, le jury a finalement suivi les recommandations du procureur, condamnant l’accusé, dans un verdict rejoignant celui du procès originel.

Une visée pédagogique

Le verdict a rappelé la valeur pédagogique de cette reconstitution, et donné la véritable mesure de la performance des étudiants d’Évry Insolente. Pour rendre sa décision, le jury présidé par François COLLY, professeur émérite de l’Université d’Évry et doyen honoraire de l’UFR Droit & Science Politique, a en effet évalué avec rigueur et bienveillance la qualité des discours et la structure des arguments de chacun, avant de distiller de précieux conseils à nos aspirants juristes !

 

Au final, les jurés ont été impressionnés par l’authenticité du procès, le niveau des orateurs et la finesse de leurs arguments, exposés sans timidité mais avec la pudeur qui convient à ce type d’exercice. Développer une parole audacieuse et de qualité pour s’engager dans une expression vivante et construite, tel était d’ailleurs l’objectif fixé par Laurène HANNA, ancienne présidente et fondatrice d’Évry Insolente, qui a souligné les progrès édifiants effectués par les membres de l’association, et applaudi leur dévouement à la cause du dépassement de soi, de la prise de parole en public et de l’éloquence. Avant de conclure, non sans une certaine satisfaction : « Mes plus beaux souvenirs d’éloquence sont à Évry.»

Une belle réussite, donc, et une expérience à renouveler pour nos talentueux étudiants !

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