Concours international iGEM 2020 : l’équipe d’Évry est médaillée d'or pour son projet de biologie de synthèse au service de l'environnement !

Pour la 4e année consécutive, l’équipe d’Évry décroche une médaille d’or à la célèbre compétition internationale en biologie de synthèse, iGEM 2020. Les travaux de l’équipe ont par ailleurs été nominés pour les prestigieux prix "Best New Application Project", "Best New Composite Part", "Best Part Collection", "Best Measurement".

Un outil d'identification du bois de rose fondé sur l’analyse génétique

L’équipe iGEM Genopole Évry Paris-Saclay 2020 s'est intéressée au bois de rose, l’espèce sauvage qui fait l’objet du plus grand trafic au monde. Contrairement à l'ivoire d'éléphant ou à la fourrure de tigre, une fois que le bois de rose (ou "palissandre") est exploité, il est impossible de le distinguer à l’œil nu des autres espèces de bois non protégées. Et cela demeure encore difficile à l'aide d'un microscope. Les grumes issues de l’abattage de cette essence rare peuvent être distinguées au niveau génétique avec une grande précision. Pourtant, il n'existe à ce jour aucun outil d'identification du palissandre basé sur des signatures génétiques.

L'équipe évryenne iGEM 2020 a lancé le développement d’un outil d'identification du bois de rose fondé sur l’analyse génétique. Son projet "Rosewood" apporte dans la compétition une nouvelle application de la biologie de synthèse pour la lutte contre un fléau : le trafic illégal de produits issus d’espèces sauvages.

L'équipe iGEM 2020 a posé les bases pour le développement de biocapteurs portables, faciles à utiliser et bon marché, qui accéléreront le processus d'identification et permettront ainsi aux autorités locales d'identifier et d'arrêter l'exploitation de cette espèce protégée.

Ce biocapteur est de type toehold switch. Il utilise la machinerie moléculaire de la bactérie intestinale commune Escherichia coli pour détecter les acides nucléiques spécifiques au bois de rose selon une réaction de type On/Off : une goutte d’extrait préparé à partir du bois est mise en contact avec le circuit génétique synthétique et une réaction colorée se produit uniquement en présence du matériel génétique du bois de rose. L’équipé a testé 18 biocapteurs potentiels et a retenu 5 bons candidats. Il s’agit maintenant de développer la technique d’extraction de l’ADN de bois sur le terrain ainsi que le papier révélateur contenant le circuit génétique synthétique.

Le déploiement de biocapteurs portables et économiques donnera les moyens d’une surveillance sur le terrain et aidera à protéger cette espèce rare et précieuse.

Ce projet a été développé grâce au soutien financier de l’Université d’Évry, de Genopole, de l’Université Paris-Saclay et du programme Investissements d’Avenir, ainsi que de l’agglomération Grand Paris Sud. Un soutien matériel a été apporté par SnapGene, New England Biolabs, IDT, Twist Bioscience. Le projet et ses porteurs ont été encadrés par les équipes du laboratoire LISSB de l’UMR 8030 Génomique Métabolique, de l’institut Micalis et de GenHotel.

La compétition 2021 devrait avoir lieu en France ! L’équipe iGEM Genopole Évry Paris-Saclay recherche de nouveaux membres pour le projet 2021 ! 

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Contact presse

Jean-Marie Jourand

Directeur de la communication

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