Portrait d’Axel Sciauvaud, doctorant à l’Université d’Évry

Découvrez le portrait d’Axel Sciauvaud, doctorant à l’Université d’Évry et chercheur à l’I-Stem. Dans le cadre de son doctorat, Axel travaille sur le syndrome de Wolfram, une maladie génétique rare. Retour sur son parcours, ses actions pour le Téléthon et ses projets à venir !

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?

Je m’appelle Axel Sciauvaud, j’ai 25 ans et je suis en troisième et dernière année de doctorat. Je possède un parcours plutôt atypique dans la mesure où j’ai commencé mes études par un brevet de technicien supérieur en biotechnologies. À l’issue de ce diplôme et porté par un désir de poursuivre mes études, j’ai réalisé une licence puis un master et enfin un doctorat à l’Université d’Évry Paris-Saclay.

En quoi êtes-vous impliqué dans le Téléthon ?

Grâce à l’AFM-Téléthon, nous sommes impliqués dans le processus des « 1000 chercheurs dans les écoles ». Dans ce cadre, nous nous rendons dans divers collèges et lycées afin d’informer les jeunes sur les différents types de thérapies que nous réalisons et sur l’importance du Téléthon dans ce combat. Dans le cadre de ces actions, nous sommes également amenés à échanger avec les élèves au sujet de leur orientation.

Cette implication dans le Téléthon me tient à cœur car cela me permet d’être actif dans le combat des maladies génétiques. Ces diverses actions contribuent à faire avancer la recherche et nous permettent d’apporter notre pierre à l’édifice, c’est très motivant ! Enfin, c’est également l’occasion de rencontrer des familles et des personnes intéressées par la science et les maladies génétiques.

D'autre part, je suis également responsable du stand restauration du village d’Évry-Courcouronnes depuis 4 ans maintenant. L’objectif de cette action consiste à récolter des dons de denrées pour pouvoir ensuite préparer et vendre des sandwichs, des crêpes etc. sur le stand. Les bénéfices des ventes sont ensuite entièrement reversés au Téléthon. Évidemment, je ne suis pas seul sur ce stand et les bénévoles sont indispensables !

Pourquoi avoir fait de la recherche ?

J’ai toujours été intéressé par le monde de la recherche. À titre d’exemple, j’ai le souvenir du Sidaction, un événement qui m’a beaucoup marqué étant enfant. À cette époque, je voulais trouver la solution au Sida ! En réalité, j’ai toujours été très sensible aux maladies. Cela s’explique notamment par mon appétence pour la science, qui m’a naturellement conduit à mettre mes compétences au service des maladies génétiques.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’I-Stem et votre rôle au sein du laboratoire ?

Je travaille à l’I-Stem, l’Institut des cellules Souches pour le Traitement et l’Etude des Maladies mono-géniques, situé à Évry. Ce laboratoire est l’un des bras armés de l’AFM-Téléthon. En effet, l’I-Stem est le centre le plus important en termes de recherche et d’utilisation des cellules souches en Europe ! En ce qui concerne mon rôle, je suis doctorant au sein de l’équipe du syndrome de Wolfram, composée de Laetitia Aubry, Maître de conférence à l’Université d’Évry et de Sandra Pourtoy, ingénieure dans l’équipe. Plus globalement, le laboratoire se compose de différentes équipes qui travaillent sur de multiples pathologies telles que les maladies musculaires, les maladies qui touchent la peau ou encore les maladies neurologiques.

Quel est votre sujet de recherche ?

Dans le cadre de mon doctorat, je travaille sur le syndrome de Wolfram, une maladie génétique rare. Les patients atteints de cette maladie présentent de nombreux symptômes comme une atrophie du nerf optique induisant la cécité, puis une atteinte au niveau de l’audition ainsi que différentes formes de diabètes. À ces symptômes se rajoutent des atteintes neurologiques qui sont à l’origine du décès précoce des patients. À l’heure actuelle des traitements sont proposés aux patients pour prendre en charge le diabète et la surdité mais malheureusement aucun traitement curatif n’a été identifié. En tant que chercheurs, nous nous intéressons ainsi à comprendre ce qu’il se passe au niveau cérébral chez les patients. Dans le cadre de nos travaux, nous avons réussi à prouver que les cellules malades (porteuses de mutation) présentaient un défaut très précoce au cours du développement neuronal mettant en lumière un caractère neurodéveloppemental de la pathologie. L’objectif de l’équipe consiste désormais à utiliser les cellules souches, porteuses de mutation ou non, pour étudier les atteintes neurologiques de ce syndrome.

Comment voyez-vous votre avenir ?

Pour le moment, je dois reconnaître que c’est un peu flou ! Je suis actuellement chargé de travaux dirigés à l’Université d’Évry, ce qui me permet de découvrir le monde de l’enseignement en parallèle de mon doctorat. Pour l’heure, je m’imagine partir à l’étranger pour découvrir de nouveaux laboratoires et de nouvelles techniques. Mon niveau d’anglais n’en sera que meilleur !

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