Une équipe de l'IBISC lauréate du premier appel à idées innovantes du CHSF/Genopole

Genopole et le Centre hospitalier sud francilien (CHSF) ont lancé fin 2018 le premier appel à idées innovantes destinées au personnel médical et paramédical du CHSF. L’objectif : contribuer à créer des synergies pour faire naître des projets de recherche et voir émerger de nouvelles solutions médicales !

L'innovation primée

Il s'agit d'une méthode d’analyse automatisée de l’IRM lors de la phase aiguë des accidents vasculaires cérébraux afin d’orienter au mieux le traitement des patients.

Ce projet est conduit conjointement entre le laboratoire IBISC (Vincent Vigneron, co-responsable de l’équipe Signal, Image et AutoMatique) et le service neurologie du CHSF (Dr Chausson).

Il a déjà abouti à la création d’un premier algorithme. Les objectifs sont d’entrer dans une phase de validation à plus grande échelle et d’initier une approche de Deep Learning à partir de la base de données E-Stroke : le service de neurologie du CHSF dispose de l’évaluation radiologique initiale et 24h après traitement de 3 000 patients.

 

Les candidats retenus bénéficient d’un financement et d’un accompagnement de Genopole pour transformer leur idée en un projet collaboratif de recherche : recherche des partenaires, laboratoires académiques ou entreprises, au sein du biocluster, aide à la construction du programme scientifique ...

Équipe : Nicolas CHAUSSON (CHSF), Didier SMADJA (CHSF), Vincent VIGNERON (MCF HDR Univ. Evry), Hichem MAAREF (PR IUT Evry)

En savoir plus

L’IRM, beaucoup plus précise, est préférée au scanner cérébral. Elle permet d’aider à la décision thérapeutique de thrombolyse intraveineuse et/ou de thrombectomie mécanique pour les infarctus cérébraux pris en charge précocement.

La localisation et la taille du thrombus responsable de l’infarctus cérébral en cours de constitution apparait depuis ces dernières années comme un élément pronostic essentiel de gravité mais également de réponse aux stratégies de revascularisation. Jusqu’à présent, ces deux paramètres du thrombus sont identifiés par un neurovasculaire expérimenté en « croisant » les données de plusieurs séquences IRM : séquence de susceptibilité magnétique SWAN (Star Weighted Angiography), T2-FLAIR (Fluid Attenuation Inversion Recovery) et TOF (Time Of Flight). Un thrombus se présente, notamment sur la séquence SWAN, comme un hyposignal franc plus grand que le thrombus lui-même avec un fort contraste avec les tissus environnants. Cet hyposignal correspond à la taille du défaut magnétique causé par le thrombus (« halo »).

Mais la mesure de ce thrombus  est difficile en raison des sillons remplis de liquide céphalo-rachidien, des veines et des calcifications qui passent à proximité du thrombus et qui apparaissent également en hyposignal. Cette mesure manuelle du thrombus prend donc du temps, très précieux alors que chaque minute compte, et est imprécise et non reproductible.

Certaines méthodes semi-automatiques ont été proposées pour segmenter le thrombus sur des images tomodensitométriques du cerveau mais à partir de la localisation manuelle du thrombus dans les images [1]. À notre connaissance, il n’existe pas de travaux sur l’identification et la mesure (longueur et volume) complètement automatique des thrombi sur IRM. (Une difficulté supplémentaire étant que l’IRM initiale est régulièrement artéfactée par les mouvements du patient rendu confus par l’AVC.

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