Les banques européennes à l’épreuve de la crise du Covid-19

Les banques européennes sont plus solides aujourd’hui qu’elles ne l’étaient à la veille de la crise financière de 2007-2008, grâce aux réformes qui ont eu lieu depuis. Mais le seront-elles suffisamment face à une crise sanitaire plus proche de la Grande Dépression des années 1930 que des scénarios de stress envisagés par l’Autorité bancaire européenne pour 2020 ?

L’accès à la liquidité de la banque centrale écarte vraisemblablement le risque d’illiquidité des banques, mais il n’est pas impensable qu’il faille gérer une crise d’insolvabilité bancaire. Le non-remboursement d’un crédit sur cinq suffirait à épuiser le niveau actuel des fonds propres. Il faudrait alors mobiliser le mécanisme de résolution, qui ne suffira probablement pas dans un contexte où, selon le Comité européen du risque systémique, le risque de défaut simultané est en train d’augmenter fortement. Resterait alors la mobilisation possible du mécanisme européen de stabilité. Mais, si ce complément se révélait insuffisant, le risque que ressurgisse une crise des dettes souveraines en zone euro s’en trouverait accru.

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Fabien Tripier

Docteur en sciences économiques, il est professeur d'économie à l'Université d'Evry où il enseigne la macroéconomie et l'économie financière. Fabien Tripier est aussi conseiller scientifique au CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales).

Ses recherches portent sur la croissance et les cycles économiques. Il s'intéresse en particulier au rôle des marchés financiers et aux ajustements sur le marché du travail. Ses travaux sont publiés dans les revues scientifiques internationales (notamment Journal of Economic Dynamic and Control, Journal of Economic Developement, Macroeconomic Dynamics, Economica et Labour Economics) et diffusés dans les publications du Cepii.

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