Sortie du livre "Adam Smith. La découverte du capitalisme et de ses limites "

Daniel Diatkine, professeur chercheur à l’Université d’Évry, spécialiste en histoire des pensées économiques propose avec ce livre, une lecture non pas économique mais politique du libéralisme qu’a proposé le philosophe et économiste Adam Smith.

Résumé

L’objet principal de cet ouvrage est de proposer une lecture innovante et moins traditionnelle du philosophe et économiste Adam Smith. Traditionnellement étudié sous le prisme de l’économie, Daniel Diatkine souhaite redonner toute sa dimension philosophique  à l’œuvre de Smith.

Pour cela, il revient sur les grandes questions philosophiques à la base des réponses qu’apportent Smith dans ses écrits. A cet égard, il s’intéresse à la genèse de création qui s’appuie sur les interactions qu’a eues le philosophe avec d’autres penseurs. C’est en particulier Hume qui lui donne matière à écrire avec l’explication fonctionnelle qu’il fait des institutions et du droit comme explicables à l’aune des productions humaines. Son idée est qu’ils canalisent la cupidité humaine seule « passion immédiatement destructrice de la société ». Partageant ce constat, il va cependant le dépasser y intégrant une dimension historique, politique et économique.

L’auteur s’emploie aussi à corriger la diachronie engendrée par l’idée que le libéralisme économique a émergé sous Adam Smith (1723-1790), qui serait le père fondateur de cette doctrine.

Il associe plutôt son arrivée à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. De ce constat, il mène une lecture plutôt politique de l’œuvre de Smith tournée vers la célébration de la libre conscience peu conciliable avec l’absolutisme qu’il critique.

C’est ainsi qu’il réfute l’interprétation généralement faite de la « main invisible » comme une autorégulation naturelle des marchés pour le grand profit de tous. Pour appuyer ses propos, il mobilise notamment une autre œuvre de l’auteur « l’Histoire de l’astronomie ». Considérant cet écrit comme la clé pour comprendre la pensée de Smith, il préfère définir le concept comme « les conséquences bénéfiques inattendues des actions »

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