Étude : Quel devenir pour les étudiants diplômés de Master en 2015 ?

L’Université d’Évry a délivré 869 diplômes de Master lors de l’année universitaire 2014/2015 (hors Master MEEF). L’enquête ministérielle d’insertion professionnelle de décembre 2017 a permis de se renseigner sur leur poursuite d’étude ou leur insertion dans le monde du travail à 0, 6, 18 et 30 mois après l’obtention du diplôme.

Les diplômés de Master 2015 sur le marché du travail

Taux d'insertion

Le taux d’insertion[1] des diplômés de Master 2015 est de 79% à 18 mois après l’obtention du diplôme. Il est en baisse comparé aux diplômés 2014 (-4 points) mais est en hausse comparé à ceux de 2013 (+1.4 points).

A 30 mois, le taux d’insertion des diplômés de Master 2015 est de 81.5%. Il est en baisse quand on le compare aux deux dernières cohortes de diplômés : -4 points par rapport au diplômés 2014 et -1,3% par rapport aux diplômés 2013.

Si le taux d’insertion à 18 et 30 mois est légèrement en baisse, ceux à l’obtention et à 6 mois sont en forte hausse par rapport aux années précédentes. Ces augmentations sont plus ou moins équivalente et sont de +13.4 point à l’obtention, et de +13.9 à 6 mois.

Toutefois, le taux d’insertion peut fortement varier suivant différents facteurs dont, bien sûr, la formation qu’a suivi le jeune diplômé. Ainsi, les diplômés des formations relevant du domaine Sciences, Technologies, Santé de l’Université d’Evry ont très significativement une meilleure insertion dans le monde du travail. A 30 mois, ils sont 87,4% à être en situation d’emploi. Les autres domaines de formation se situent légèrement en dessous des 80% de taux d’insertion. Enfin, ceux qui ont été embauchés suite à un stage effectué lors de leur cursus ont une insertion dans le monde du travail plus rapide mais également une plus stable insertion. Ils sont en effet surreprésentés parmi les diplômés en emploi à l’obtention du Master, au 6 mois et au 18 mois.


[1] Le taux d’insertion est défini comme la part des diplômés sur le nombre total des diplômés sur le marché du travail (donc hors inactif). 

 

Un emploi stable pour plus de 7 jeunes diplômés sur 10

Les diplômés de Master 2015 disposent de contrats plus stables que les diplômés des années antérieures. En effet, ils sont 63,1% à être titulaire d’un contrat ou bénéficiaire d’un statut considéré comme stable[2] à 18 mois ; dont 48,6% en CDI. Le pourcentage d’emploi stable augmente de 3 points par rapport aux diplômés 2014 à la même date d’observation.

La part des emplois stables augmente également au fil du temps. Ainsi, en un an, le taux d’emplois stable augmente de 12 points pour atteindre 75.4% des diplômés de Master 2015 en emploi. Parmi eux, 95.7% de ceux qui étaient en emploi stable à 18 mois le sont toujours à 30 mois. 46.3% des diplômés qui, à 18 mois, avaient un contrat de travail considéré comme non-stable sont dans une situation pérenne à 30 mois. Enfin 56% des diplômés en situation de chômage à 18 mois mais en emploi à 30 mois ont un emploi stable. La stabilité de l’emploi semble donc se maintenir chez les diplômés qui l’avait déjà acquise et se développer parmi les autres enquêtés.

Il apparaît que certains diplômés ont plus tendance à être en emplois stables que les autres. Les diplômés qui ont obtenu leur diplôme en alternance ont significativement plus de contrat stables que les autres. Cela s’explique certainement par leur expérience professionnelle plus développée. De la même façon, ceux se déclarant en emploi à l’obtention de leur diplôme et six mois après sont également surreprésentés parmi les emplois stables à 18 et 30 mois.


[2] Est considéré comme stable les statuts ou types de contrat de travail suivants : CDI, Fonctionnaire (hors contractuel), professions libérales, indépendant, chef d’entreprises ou autoentrepreneur.

 

Cadres et emplois de niveau intermédiaire

À 18 mois, sur 10 diplômés occupant un emploi, 6 ont le statut de cadre, 3 ont un emploi de niveau intermédiaire. En un an, on observe une augmentation du statut de cadre (+7 points) à défaut des emplois intermédiaires (-5 points). Le statut de cadre est plus obtenu par les diplômés des formations relevant du domaine Sciences, Technologie, Santé (STS) et notamment pour les diplômes qui ont la mention « Informatique », surreprésenté lors des deux dernières dates d’observation. Les emplois de niveaux intermédiaires sont quant à eux plus occupés par les diplômés des formations de Droit, Économie, Gestion (DEG).

Le statut de cadre semble plus difficile d’accès pour les femmes que pour les hommes. En effet, à 30 mois, ces derniers sont surreprésentés parmi les cadres alors que les femmes sont surreprésentées parmi les emplois de niveau intermédiaire. Toutefois, cette statistique semblant mettre en avant une certaine discrimination, peut être expliquée en partie par l’offre de formation de l’Université. En effet, les formations qui produisent le plus de futurs cadres à l’UEVE sont également plus masculine : 73.1% des diplômés des formations du domaine STS sont des hommes. A contrario, le domaine DEG qui fourni le plus de futurs employés de niveau intermédiaire diplôme majoritairement des femmes (70.1%). Si nous analysons toutefois que le domaine DEG, il apparaît un lien significatif entre l’accès au statut de cadres et le fait d’être un homme. Autrement, les diplômés qui ont accès au statut de cadre sont plus significativement dans des très grandes entreprises (plus de 1000 employés) alors que ceux qui occupent un emploi de niveau intermédiaire sont très souvent salariés de PME.

Comparé aux cohortes de diplômés des années antérieures, le taux d’emploi de niveau intermédiaire est en forte hausse. En effet, il subit une augmentation d’à peu près 10 points au deux dates d’observation par rapport aux diplômés 2014. Quant au taux d’emplois cadres, à comparaisons égale, il est en baisse d’environ 7 points.

L'Observatoire des Formations et de la Vie Universitaire

L'Observatoire des Formations et de la Vie Universitaire (OFVU) a pour mission de collecter et analyser toutes les informations relatives aux étudiants, à leur parcours universitaire, leurs conditions de vie et d’études et au déroulement de leur insertion professionnelle, mais aussi l’analyse des parcours de formation. Il permet par la production de statistiques et par la réalisation d'enquêtes, de mieux connaitre, de mieux informer et de mieux accompagner. L’OFVU apporte une information ciblée, à travers différentes publications (notes d'enquête, fiches, bilans, outils web de visualisation, etc.).

 

Retour à la liste d'actualités