Cyprien Verseux, un astrobiologiste diplômé de l’Université d’Évry

Diplômé en 2013 du Master 2 in Systems & Synthetic Biology (SSB) de l’Université d’Évry, Cyprien Verseux est le seul Français à avoir participé à l’expérience scientifique HI-SEAS IV consistant à vivre dans un dôme d’isolement.  En utilisant ces scientifiques à la fois comme sujets et chercheurs, la NASA a étudié durant un an leurs performances, leurs interactions et la cohésion de l’équipe, tandis que chacun poursuivait les recherches propres à son domaine. Lui avait pour mission de développer des supports de vie utilisables sur Mars.

Son parcours

Après avoir suivi des études dans le domaine de la biologie à l’Université d’Évry, le jeune homme fasciné par l’espace postule pour son stage de fin d’étude à la NASA. Il doit mettre au point des organismes biologiques résistant aux conditions qui se trouvent sur Mars. Ses travaux finis, la NASA et l’Université de Rome acceptent de codiriger ses recherches doctorales pour la poursuite de ses études.  S’étant distingué tout au long de son travail pour la NASA, celle-ci, lui donne l’opportunité de briller différemment le sélectionnant pour participer à la mission HI-SEAS IV.

Un objectif bien défini

Lorsqu’il candidate à cette expérience, sa motivation principale était d’intégrer l’Agence afin d’y travailler par la suite. Néanmoins, le jeune homme conscient du fait qu’il ne pouvait pas tout contrôler et que cela ne dépendait pas uniquement de lui avait envisagé de travailler également à l’Agence Spatiale Européenne, autre possibilité de respecter son projet professionnel même si celle-ci n’avait pas de projets dans le domaine sur lequel il travaille maintenant.  

Un sélection préalable difficile puis la mission en tant que telle

Pour pouvoir participer à cette expérience, le passage par une phase de sélection exigeante était nécessaire.  Un véritable parcours du combattant puisque de la constitution classique d’un dossier de motivation à des tests psychologiques et cognitifs, le jeune homme devait, pour terminer, faire une première simulation de survie dans les montagnes rocheuses du Wyoming.  Ayant fait ses preuves, c’est ainsi que le garçon s’embarque dans cette expérience incroyable qui l’inspirera pour écrire son livre « vivre sur Mars ».

Les résultats de la recherche

A l’aide de la biologie, sa mission reposait sur la production de ressources utilisables sur Mars à partir de ce que l’on trouve sur place. Cela avait pour but d'éviter un chargement conséquent de matériel (oxygène, nourriture) en privilégiant des graines de plantes, lesquelles,  pour croître, doivent être  nourries à l'aide d'éléments locaux transformés.  L’idée s’appuie vraiment sur le fait d’exploiter ce qui est présent sur Mars. Ainsi, lui, s’intéressait plutôt aux cyanobactéries (microbes verts) nourris à partir d’éléments trouvés sur Mars pour ensuite faire des nutriments pour les plantes. La preuve de concept ayant marché, sa recherche a été couronnée de succès.

Et maintenant ?

La mission finie, il retourne à son doctorat sous la co-tutelle de la NASA et de l’Université de Rome Tor Vergata, continuant à travailler au développement de systèmes de survie biologiques pour l’exploration de Mars, mais aussi sur la recherche de la vie dans l’espace. Il analyse notamment des échantillons de cyanobactéries rapportées sur Terre après des mois dans l’espace par la mission BIOMEX.

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