Jérôme Foscolo, entraîneur des équipes de foot en salle : « Transmettre les notions de plaisir et de partage avant tout »

Double vainqueur du championnat de France universitaire de Five avec ses joueurs de l’Évry ASU, vice-champion de France en 2017 avec l’équipe féminine de futsal, Jérôme Foscolo revient avec nous sur la victoire de son équipe en RMC Five Cup, son travail d’entraîneur-éducateur et sa passion du foot. Confessions d’un sorcier du ballon rond.

Un deuxième titre consécutif, qu'est-ce que cela représente à titre personnel, mais aussi pour vos joueurs et pour le programme de Five de l'Université d'Évry?

La RMC Five Cup était très attendue des étudiants. L’Université d’Évry-Val-d’Essonne a participé aux 3 éditions de cette compétition et a réussi à se qualifier à chaque fois pour la finale nationale : 3ème en 2016 et 1er en 2017.

Pour cette année 2018, et pour la première fois, 2 équipes de l’Université ont participé à l’étape régionale, se classant à la seconde et troisième place. Finalement l’équipe première, repêchée, a eu l’opportunité de défendre son titre.

Notre objectif initial était donc de se qualifier pour la finale nationale, regroupant les 16 meilleures équipes du pays. Une fois en finale, nous ne pouvions viser que la victoire, car une finale, cela ne se joue pas, cela se gagne !

Les étudiants sont donc très fiers d’avoir remporté de nouveau cette compétition, qui plus est avec des distinctions individuelles : Justin PORTAT dans ses cages est élu meilleur gardien et Souheil MOUHOUDINE – évoluant parallèlement en équipe de France de Futsal – est élu meilleur joueur.

En tant qu’entraîneur, je félicite nos joueurs, qui ont été exceptionnels lors de cette finale nationale. J’ai été très satisfait de la qualité du jeu démontrée par l’équipe composée de Sinan SOLAK (le capitaine), Ange TSENDOU et Waël ZEHHAR – déjà champion national en 2017.

Surtout, au-delà de ce titre de double champion de France universitaire de Five qui constitue en soi un vrai aboutissement, les joueurs ont pris du plaisir à évoluer ensemble et à porter haut les couleurs de l’Université d’Évry.

Le titre s'est joué aux tirs aux buts, comment avez-vous vécu le dénouement de cette finale?

Une finale est un match très particulier sur le plan psychologique, d’autant plus face à un adversaire que nous avions battu sur le score de 5 à 0 en phase qualificative. Les joueurs avaient aussi fourni beaucoup d’efforts sous une forte chaleur pour atteindre ce stade de la compétition, tout en devant assumer le statut de favori.

Lors de cette finale disputée en 15 minutes, nous avons réussi à produire notre jeu comme depuis le premier match, avec plus de patience dans nos attaques placées mais un peu moins de réalisme face à une équipe regroupée très bas dans son camp. Le score de 3 à 0 pour notre équipe à la 12ème minute de jeu est plutôt logique.

Lors des dernières minutes, je fais le choix de faire des remplacements – comme sur chacun de nos matchs durant cette après-midi – afin de permettre à tous nos joueurs de participer à la fête. Nous encaissons quelques secondes après la fin du temps réglementaire un but qui aurait dû être anecdotique. Mais l’arbitre ajoute 3 minutes supplémentaires sans explication, et par un concours de circonstance – avec notamment un but contre notre camp – notre adversaire revigoré réussit l’exploit de revenir à la marque (3-3).

L’arbitre siffle la fin du match juste après cette égalisation cruelle, qui ne reflétait pas la physionomie de la rencontre. Face au sentiment d’injustice, je regroupe mes joueurs pour qu’ils restent concentrés et unis pour la séance des tirs au but. Mon discours à ce moment-là est le suivant : « Les garçons, je suis fier de vous quoi qu’il arrive. Il y a des paramètres dans le sport que l’on ne gère pas. Nous sommes la meilleure équipe sur l’ensemble de la compétition, c’est nous qui méritons de remporter ce titre. Justin notre gardien va continuer d’être décisif dans ses buts, donc il nous faudra réussir à  trouver le chemin des filets. Restons fort mentalement. »

Je laisse mes joueurs, en qui j’ai une grande confiance, se réunir ensemble pour se motiver. De mon côté, je m’isole en me disant que l’on nous volera pas notre victoire.

Finalement nous remportons la séance des tirs au but grâce à 2 arrêts de notre gardien Justin PORTAT et de 2 réalisations de Sinan SOLAK puis Ange TSENDOU pour le pénalty du sacre.

Lors de cette finale nous sommes passés par différentes émotions, dont celle de la frayeur de perdre un titre qui nous semblait destiné. Heureusement, nous réussissons le doublé et c’est donc avec beaucoup de satisfaction que le trophée reste à l’Université d’Évry-Val-d’Essonne.

Comment évalueriez-vous le niveau de cette compétition à l'échelle du foot "traditionnel"?

Je ne sais pas si l’on peut faire une comparaison avec le football traditionnel car il s’agit d’un football différent. Cette compétition correspond selon moi à un niveau équivalent au meilleur niveau régional, voire au niveau national chez les meilleurs étudiants.

Comment faire pour intégrer l'équipe si l'on est étudiant?

Au sein de nos équipes, c’est à moi que revient le choix de la sélection des étudiants. Cela s'explique par le fait que je les connais par leurs précédentes participations aux compétitions FFSU, aux tournois de futsal organisés par le Service des Sport (SUAPS de l’Université) et aux cours de futsal et de football en Unités d’Enseignements Libres (UEL) proposés par le SUAPS.

Pour toutes les pratiques sportives en compétition, les étudiant(e)s peuvent nous manifester leur intérêt au bureau des sports.

Coacher une équipe étudiante, c'est aussi un travail d'éducateur?

Passionné de sport et plus particulièrement de futsal, je me retrouve dans les valeurs et les vertus du sport prônées dans le milieu scolaire et universitaire. Coacher une équipe étudiante, à mes yeux, c’est transmettre aux étudiants les notions de plaisir et de partage avant tout. En parallèle, il y a effectivement une complémentarité avec le travail d’enseignant et d’éducateur, dans la transmission de notre expérience liée à la pratique sportive.

En tant que coach, j’essaye de responsabiliser chaque joueur autour du projet de jeu de notre équipe universitaire pour y trouver du sens. De cette façon, nos étudiants se sentent concernés et motivés, avec un investissement sur l’ensemble de la saison sportive.

Pour vous, quel est le prochain rendez-vous sportif avec les équipes de l'Université?

Le prochain rendez-vous est le championnat de France universitaire 2018 de Futsal du 23 au 24 mai à Nice où les Évryens seront représentés en force avec 3 équipes.

L’Université d’Évry-Val-d’Essonne a toujours participé au championnat de France universitaire de Futsal depuis la création de l’équipe en 2004. Nos deux équipes masculines évoluant en niveau élite régional universitaire finissent aux deux premières places. Elles auront à cœur de faire bonne figure au niveau national, à l’instar la 4ème place obtenue l’an dernier par notre équipe 2 (meilleur classement pour une équipe réserve lors d’un championnat de France universitaire de Futsal).

Notre équipe féminine, vice-championne de France universitaire 2017 de futsal, nourrit elle aussi de grandes ambitions.

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