Fakear, nommé aux Victoires de la musique 2018

Pour la 33e édition des Victoires de la musique, Fakear faisait partie des nominés dans la catégorie "Album de musiques électroniques ou dance de l'année" avec l'album Karmaprana. Redécouvrez ce talent (de son vrai nom Théo Le Vigoureux) de l'Université d'Evry.

Témoin clé de la naissance de son projet, il a pourtant dû se résoudre à quitter ses bancs au milieu de sa L3, lorsque Fakear a pris le pas sur Théo, le musicien en devenir sur l’étudiant en musicologie. Vainqueur en décembre 2012 d’un tremplin à Caen, il bénéficie durant une année d’un accompagnement personnalisé ; un agent et un éditeur plus tard, l’aventure est lancée, et la sauce commence à prendre à Paris. Intégré dans la playlist de Radio Nova, il est rapidement invité dans des festivals, comme les Transmusicales de Rennes, qui confirment son talent. Et son succès. 

Ainsi surnommé par ses amis musiciens s’amusant de le voir faire de la « fausse musique » avec sa « fausse oreille», Fakear (contraction de « Fake » et « Ear ») a touché à tout, avant de se spécialiser dans la musique électronique : « Aujourd’hui, l’instrument dont je me sers le plus, c’est mon imagination ! »

De ses années à Evry, il ne retient que des bons souvenirs, et une formation, qui lui a permis de se structurer en tant qu’auteur.

« Avant, je tapais sur le clavier en me disant, ‘ok, c’est joli’, mais maintenant, je sais que j’ai fait tel renversement de tel accord, de telle gamme. Et du coup, même si ma façon de fonctionner n’a pas changé, je comprends mieux le parcours harmonique que j’ai suivi, le motif, la cadence. En fait, ça m’a donné des clés, du vocabulaire ».

 

En dépit de ses récents succès, qu’il ne s’explique pas encore toujours, ce fils de musicien qui possède plus d’une corde à sa guitare parvient aujourd’hui à « vivre complètement de [sa] musique ». 

Fakear « profite à fond » de son expérience. Celui qui rêvait adolescent de devenir une rockstar en a déjà le charisme, mais pas la suffisance. Loin de là. Quand il raconte son parcours, il a le regard émerveillé d’un enfant à qui l’on raconterait le destin d’un autre. Pourtant, c’est bien le sien qui est en train de se jouer ici. Pour l’heure, sans aucune fausse note. 

© Crédit photo : Nicolas Le Gruiec

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