Créé en 1918, le titre de Docteur Honoris Causa est l’une des plus prestigieuses distinctions décernées par les universités françaises.

Il honore « des personnalités de nationalité étrangère en raison de services éminents rendus aux sciences, aux lettres ou aux arts, à la France ou à l’université ».

L'Université d'Évry a ainsi décerné deux titres de Docteur Honoris Causa et un titre de Professeur Honoris Causa.

1995 : John Werner Cahn, Docteur Honoris Causa

John Werner Cahn était chercheur en physique au National Institute of Standards and Technology (NIST).

De nos jours John W. Cahn est surtout connu, aux côtés de Shechtman, Blech et Gratias, pour la découverte des solides à structure quasi périodique appelés « quasi-cristaux. »

Après avoir occupé des postes importants chez General Electric à Schenectady à New York (1954–64) et au Massachusetts Institute of Technology (1964–78), John W. Cahn a rejoint le National Bureau of Standards (plus tard NIST) en 1977, où il est resté jusqu'à sa retraite en 2007.

De 1985 jusqu'à sa mort (en 2016), il était professeur affilié à l'Université de Washington. Ses contributions à la métallurgie physique, à la science et à l'ingénierie des matériaux, à la physique de la matière condensée et aux mathématiques sont nombreuses.

John Cahn est né Hans Werner Cahn le 9 janvier 1928 à Cologne, en Allemagne, de Lucy Schwartz, une technicienne en radiologie médicale, et de Felix Cahn, un avocat juif qui s'est activement opposé aux nazis. En 1933, la famille s'enfuit à Amsterdam en passant par la Forêt-Noire et la Belgique.

2016 : Bernard Barataud, Professeur Honoris Causa

Le 4 novembre 2016, Bernard Barataud, ancien président de l’Association française contre les myopathies (AFM) et créateur du Téléthon, a reçu le titre de Professeur Honoris Causa des mains du président de l’Université d’Évry, Patrick Curmi.

Né à Paris en 1943, Bernard Barataud a débuté sa carrière comme technicien au sein d'Électricité de France (EDF). En 1972, il apprenait que son fils était atteint de la dystrophie musculaire de Duchenne, maladie pour laquelle il n'existait aucun traitement. Il se lance alors dans la recherche d'un traitement pour son fils et créé le Téléthon en France.

Bernard Barataud a été, avec Pierre Birambeau, le créateur du Téléthon et le père de la génomique médicale en France ; c’est lui qui, grâce à son esprit visionnaire, a donné l’impulsion de départ en créant en 1990 le laboratoire Généthon. Bernard Barataud a alors affecté une partie importante des dons du Téléthon à la recherche au sein du Généthon.

Cette action a favorisé la mobilisation de l’Etat en faveur d’une politique agressive de soutien à l’innovation et à la création d’entreprises de biotechnologie, les fameuses start-up.

Depuis, Bernard Barataud a continuellement apporté les soutiens de l’AFM-Généthon à la recherche médicale, aux patients et à leurs familles, avec une énergie farouche et une remarquable efficacité.

Bernard Barataud est Professeur Honoris Causa

2018 : Elaine Mardis, Docteure Honoris Causa

Le 31 janvier l'Université d'Évry a décerné à Elaine Mardis, Professeure au National Children’s Hospital à Columbus, spécialiste de la médecine spécialisée du cancer, le titre de Docteure Honoris Causa.

Elaine Mardis est née dans le Nebraska. Elle fait ses études en zoologie et obtient son Doctorat en Chimie et Biochimie à l’Université d’Oklahoma. Passionnée de « machines » elle s’oriente tout d’abord vers la recherche technologique et devient rapidement « Senior Research Scientist » chez Bio-Rad, USA sous l’influence de Bruce Roe, génomiste et spécialiste du séquençage de l’ADN.

Forte de son expérience et de ses succès, elle rejoint en 1993, le Genome Institute de la Washington University de Saint-Louis où elle est dirige le développement technologique et, co-dirige une équipe de recherche qui va apporter des avancées majeures permettant d’accélérer le séquençage du génome humain de 1990 à 2003.

Depuis Mai 2016, Elaine Mardis a rejoint le Nationwide Children’s Hospital à Columbus, Ohio et approfondit ses recherches en Génomique Médicale, maintenant centrées en pédiatrie. Il s’agit d’un retour aux sources car avec son collègue Richard Wilson, qui l’a suivie à Columbus, elle avait participé activement au « St. Jude-Washington University Pediatric Cancer Genome Project », où ont été séquencés à ce jour le génome de plus de 800 enfants atteints de cancer.

Elaine Mardis est Docteure Honoris Causa