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Les Journées culturelles et scientifiques internationales - 4ème édition

# Intranet - Intranet-etudiants , Vie étudiante , Enseignants-chercheurs - Étudiants - Personnel de l'université

TEMPS FORT ANGELA DAVIS

Après avoir rendu hommage en 2018 au physicien et historien sénégalais Cheikh Anta Diop, en 2021 à l’écrivain et ethnologue Amadou Hampâté Bâ (Malien), puis en 2023 à la biologiste et militante écologiste Wangari Maathai (Kenyanne), l’université a choisi en 2025 de mettre à l’honneur Angela Davis (Afro-Américaine), figure intellectuelle majeure des luttes féministes, antiracistes et sociales.

Lectures, exposition, projections, expositions, chants, ateliers, tables rondes et colloque interdisciplinaire exploreront les enjeux contemporains de justice sociale, d’antiracisme, de féminismes inclusifs et de critique carcérale. 

Du 17 au 21 novembre, une semaine engagée pour penser les luttes d’hier et d’aujourd’hui, entre art, savoirs et société.

Lundi 17 novembre - Les pouvoirs de l’art  

– 12h30 à 13h00 : Vernissage de l’exposition « Angela Davis : Lutter, Voir, Transmettre » réalisée avec l’association de photojournalistes Dysturb et les étudiants.

– 13h à 14h : Cocktail, découverte de l’exposition

– 14h à 16h : Projection-Table ronde
 « La maîtrise des codes culturels et artistiques comme outil d’émancipation des femmes »

En ouverture, projection d’un teaser et de deux capsules issues de la série Musée d’Orsay × Puissance de Femmes – Tournée des Héroïnes invisibles. La table ronde qui suivra interrogera la manière dont la culture et les arts constituent des leviers d’émancipation pour les femmes.

Intervenantes :

  • Virginie Donzeaud, administratrice générale adjointe du Musée d’Orsay et de l’Orangerie
  • Aminata Dango, présidente-fondatrice de l’association Djamma-Djigui
  • Coumba Diawara, directrice de l’association Familles et Amis de l’Afrique de Massy (AFAAM)
  • Siham Jlila, fondatrice de l’association Banlieue Chic Paris
  • Emmanuelle Andrez, fondatrice de l’association Ré-enchantement

IUT Roméro -Amphithéâtre A Qlio, IUT Roméro

Mardi 18 novembre – Les luttes féministes  

  • 10h00 à 12h00
    Projection - débat 
    « La Conférence des femmes - Nairobi 85 », Documentaire de Françoise Dasques (60’) - Production : Centre audiovisuel Simone de Beauvoir

Après Mexico (1975) et Copenhague (1980), la 3ᵉ conférence mondiale des femmes se tient à Nairobi en 1985. En parallèle de la conférence officielle des États, le Forum des ONG rassemble 12 000 femmes venues du monde entier pour débattre : paix, développement, apartheid, violences sexistes, sexualités, Israël/Palestine, etc.

La projection sera suivie d’un échange animé par Nicole Fernández Ferrer, présidente du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir qui apportera son regard sur l’histoire et l’héritage de cette rencontre féministe mondiale. Avec la participation de Margaux Lassalle, doctorante en histoire (laboratoire IDHES) qui travaille sur les réseaux féministes militants transnationaux.

Bibliothèque Universitaire – Salle des Lumières

Mardi 18 novembre - Projections - Table ronde  

  • – 15h30 à 17h30 
    Projections - Table ronde 
    « Reconnaître la valeur des actions de celles sans lesquelles la société craquerait de toutes parts : de l’altruisme féminin perçu comme un dû à sa structuration monétisable »

En ouverture, projection d’un teaser et de deux capsules issues de la série Musée d’Orsay × Puissance de Femmes – Tournée des Héroïnes invisibles. 
Cette rencontre interrogera les mécanismes d’invisibilisation et mettra en lumière l’impératif que les femmes investissent pleinement les champs politiques et financiers.

Intervenant.e.s :

  • Mariam Sissoko, fondatrice de l’association Puissance de Femmes 
    Tara Dickman, directrice générale de Le Next Level
    Haya Diakité, fondatrice de l’association Rêv’Elle Toi
    Emmanuelle Andrez, fondatrice de l’association Ré-enchantement
    Saïd Bouamama sociologue, écrivain militant de l’éducation populaire et engagé dans l’analyse critique des rapports de domination.  

Bibliothèque Universitaire - Salle des Lumières

Mercredi 19 novembre – Droits civiques et antiracisme  

  • – 10h30 à 12h00 
    Table ronde
    « Aujourd’hui, comment penser les résistances face aux violences raciales, coloniales, sexistes et sociales ? »

Cette rencontre s’inscrit dans le sillage des combats portés par Angela Davis, qui n’a cessé de rappeler que les oppressions s’entrecroisent et qu’il est essentiel de penser conjointement les luttes antiracistes, féministes et sociales.

À travers ce dialogue, il s’agira d’interroger les héritages persistants de la colonisation et du patriarcat, les violences systémiques qui les prolongent, ainsi que les formes contemporaines de résistances.
Cette réflexion collective fera écho à l’appel d’Angela Davis à construire des solidarités transversales, ancrées dans les réalités sociales, politiques et culturelles d’aujourd’hui.

Intervenant·e.s :

  • Olivier Le Cour Grandmaison, politologue et enseignant-chercheur à l’Université Évry Paris-Saclay.
    Spécialiste de la colonisation, des origines savantes de l’islamophobie et des différentes formes de racisme, il analysera les continuités historiques entre les dispositifs coloniaux et les discriminations contemporaines.
  • Steevy Gustave, député de l’Essonne (groupe écologiste), ancien danseur et acteur culturel.
    Figure de la diversité et de l’engagement citoyen, il défend une conception émancipatrice de la culture comme outil de justice sociale et de résistance aux discriminations. Son parcours – entre art, culture et politique – illustre la force de l’engagement individuel et collectif face aux inégalités structurelles.
  • Peggy Nacitas, directrice de l’association Génération Femmes.
    Engagée de longue date pour la défense des droits des femmes et la lutte contre les discriminations à Évry-Courcouronnes, elle œuvre pour l’autonomisation, la formation et l’accompagnement des femmes issues des quartiers populaires et des diasporas. Son intervention mettra en lumière la manière dont les violences sexistes et raciales s’entrecroisent dans les parcours de vie, et comment les initiatives de terrain deviennent des espaces de résistance et d’émancipation collective.
  • Kadiatou Sissoko, présidente de l’association Évry Femmes d’Espoir. 
    Fondée sur des valeurs de solidarité, d’écoute et de partage, l’association accompagne les femmes dans leurs démarches d’autonomie, de formation et de prévention des violences. À travers son engagement, elle incarne la vitalité des réseaux locaux de soutien féminin et leur rôle essentiel dans la lutte contre les discriminations, les violences et les inégalités sociales et de genre.

Modération de la table ronde, Olivia Bui-Xuan, professeure en droit public, vice-présidente égalité, lutte contre les discriminations et diversité, Université Évry Paris-Saclay.

Maupertuis, amphithéâtre A150

Mercredi 19 novembre - Joutes oratoires « Moment Éloquence »  

  • 13h00 - 14h30

En écho à Angela Davis, les associations d’éloquence Evry Insolente et Lysias Évry unissent leurs voix pour un moment où la parole se fait acte de résistance. Trois duels oratoires mettront en scène des étudiants qui s’affronteront sur des sujets inspirés des combats portés par Angela Davis « Le silence est-il une forme de résistance ? », « La parole peut-elle suffire à faire tomber les chaînes ? », « Faut-il détruire le système pour le réformer ? ».
Chaque joute opposera une défense de la thèse positive et une réponse de la thèse négative, dans la plus pure tradition de l’art oratoire.

Bibliothèque Universitaire - Salle des Lumières
 

Jeudi 20 novembre – Les prisons  

  • 12h à 13h40 : Projection du film « Free Angela and All Political Prisoners »

Le film retrace la vie d’Angela Davis, intellectuelle, militante communiste et féministe, figure emblématique de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Il se concentre sur son inculpation en 1970, après une prise d’otages au tribunal de Marin County, qui fit d’elle l’une des fugitives les plus recherchées du pays. Le documentaire suit sa cavale, son incarcération de 16 mois et l’immense mouvement international de solidarité réclamant sa libération. 
À travers archives et témoignages, Shola Lynch signe un récit entre thriller politique et portrait intime, révélant l’engagement sans compromis d’Angela Davis pour la justice sociale et contre l’oppression.

IDF, Galerie Cesária Évora
 

  • 14h à 16h
    Table ronde 
    « Un temps pour interroger la place des prisons dans nos sociétés et imaginer des futurs »

Cette table ronde invite à réfléchir à la place de la prison dans nos sociétés contemporaines et à la manière dont les alternatives peuvent contribuer à une justice plus humaine, plus équitable et véritablement émancipatrice.
S’inspirant de l’engagement d’Angela Davis contre les systèmes oppressifs et les logiques de punition, les intervenant·e·s interrogeront les enjeux actuels de l’incarcération, les conditions de détention et les politiques pénales. Il s’agira de penser la prison autrement : comprendre ce qu’elle révèle de nos rapports sociaux, examiner ses fonctions réelles et symboliques, et imaginer des sociétés où l’enfermement ne serait plus la norme mais l’exception.

Intervenant·e·s :


Sylvain Lhuissier, entrepreneur social et cofondateur de l’association Possible, engagé dans le développement d’alternatives à l’enfermement. Auteur de Décarcérer, il propose une approche pragmatique et réformatrice, centrée sur l’accompagnement global des personnes et la réinsertion.

Gabrielle Magnan et Benjamin Giacco, militant·e·s à l’Observatoire international des prisons (OIP), apporteront une expertise indépendante et critique sur le système carcéral. Leur intervention articulera le constat des violations persistantes des droits fondamentaux et une réflexion politique sur la transformation nécessaire du système pénal.

Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), journaliste et ancienne chroniqueuse judiciaire au Canard enchaîné et à Libération, elle partagera son expérience et ses observations sur les réalités de l’enfermement et les dérives du système punitif.

Modération de la table ronde, Joseph Pons, doctorant en sociologie à l’Université Évry Paris-Saclay, dont les recherches portent sur la gestion des prisons. Il accompagnera les échanges et ouvrira la discussion aux questions du public autour des héritages, des résistances et des perspectives portées par les luttes pour la justice sociale.
 

Maupertuis, amphithéâtre 150

Vendredi 21 novembre – Colloque de clôture  

  • – 9h à 12h 
    Colloque international interdisciplinaire
    « Justice sociale, justice spatiale : approches critiques des formes de pouvoir, d’exclusion »

Ce colloque interroge les articulations entre les inégalités sociales, les rapports de pouvoir et les formes d’exclusion dans les espaces contemporains. Croisant les approches du droit, de la sociologie, de la géographie et de l’histoire, il s’inscrit dans la continuité des réflexions portées par Angela Davis sur la justice, la liberté et l’émancipation collective.

Intervenant.e.s :
 

Didier Desponds, professeur de géographie à l’Université de Cergy. Ses recherches portent sur la géographie sociale et urbaine, notamment les dynamiques de ségrégation résidentielle, les inégalités territoriales et les transformations des espaces métropolitains.

Marie-Hélène Bacqué, professeure de sociologie à l’Université Paris Nanterre. Spécialiste reconnue des questions urbaines, de la démocratie participative et de la citoyenneté, elle travaille sur les inégalités sociales et territoriales, les formes d’engagement des habitants et les politiques de la ville.

Nicolas Hatzfeld, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Évry Paris-Saclay. Spécialiste de l’histoire sociale du travail et des mondes ouvriers, il a consacré une large part de ses travaux à l’étude des conditions de travail, des formes de domination au sein de l’entreprise et des transformations des espaces productifs au XXᵉ siècle. 

David Fonseca, maître de conférences en droit public à l’Université Évry Paris-Saclay. Ses travaux portent sur le droit des étrangers, les politiques migratoires et la construction juridique de l’exclusion. Il interroge les tensions entre les principes de justice sociale et les pratiques institutionnelles qui structurent les rapports entre mobilité, citoyenneté et espace public.

Modérateur du colloque Abdoul Hameth Ba, maître de conférences, habilité à diriger des recherches en géographie à l’Université Évry Paris-Saclay, spécialiste des questions de développement territorial, de migrations internationales. Ses travaux portent notamment sur les dynamiques territoriales, interculturelles, les inégalités sociales et spatiales, ainsi que sur les circulations des savoirs et des acteurs entre l’Afrique et l’Europe.

IDF, petit amphithéâtre

  • 12h30 à 14h00
    Concert & cocktail déjeunatoire 

La chorale universitaire, sous la direction de Julien Buis, interprète un répertoire de chants de lutte et de liberté emblématiques du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Spirituals et chants engagés résonneront en hommage à Angela Davis, figure inspirante de justice et de résistance.
Maupertuis, hall

  • 14h à 15h30
    Lecture théâtrale , « Angela Davis, une histoire des États-Unis » de Faustine Noguès avec la comédienne Astrid Bayiha

« Ce n’est pas assez de ne pas être raciste. Il faut être antiraciste » citation de la pièce

Cette pièce retrace le parcours exceptionnel d’Angela Davis, militante afro-américaine née en 1944, universitaire marxiste, féministe, figure du mouvement des droits civiques et icône de la lutte contre le racisme et le système carcéral américain. Faustine Noguès ne propose pas une simple biographie : elle construit une fresque politique et personnelle, en mettant en scène les grands moments de la vie d’Angela Davis, mais aussi les grandes fractures de l’histoire américaine : ségrégation, répression politique, luttes sociales et raciales.

Quelques infos sur la compagnie de Faustine Noguès : En 2017, dans des circonstances mystérieuses, l’autrice et metteuse en scène Faustine Noguès découvre la vie romanesque d’une poétesse oubliée de l’histoire : Madeleine Arnoux, née en 1939 à Muret, renommée Madie Bergson. Elle décide alors de s’emparer de cette figure et, en attendant d’écrire un roman sur cette héroïne, de donner son nom à la compagnie dont elle est directrice artistique. La compagnie Madie Bergson est implantée à Paris, elle compte à ce jour trois spectacles créés, écrits et mis scène par Faustine Noguès : Surprise parti (2020), Moi c’est Talia (2023 porté en SEP avec le Théâtre Paris-Villette), Les Essentielles (2024) et un spectacle en cours de création Psicofonía (2026). Elle est soutenue par la DRAC Île-de-France au titre du conventionnement et est associée à l’EMC-St Michel-sur-Orge ainsi qu’au Théâtre de la Cité Internationale.

Premiers cycles, amphithéâtre audiovisuel
 

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