Julio Souza de Oliveira

Julio Souza de Oliveira est actuellement doctorant contractuel chargé d'enseignement en Histoire à l'Université Paris-Saclay et Ph.D. Candidate en Histoire de l'Amérique latine à l'University of Notre Dame, en cotutelle internationale. Membre du laboratoire IDHE.S-Évry (UMR 8533) et du Kellogg Institute for International Studies. Son projet de thèse intitulé « Circulations transnationales d'idées autogestionnaires : Chili, France et Mexique pendant les soixante globales » entend étudier les circulations d’idées autogestionnaires entre l’Amérique latine et l’Europe durant les décennies de 1960 et 1970, sous un angle transnational. Ainsi, il veut bien analyser les circuits intellectuels et réseaux transnationaux qui ont permis les échanges d’idées autogestionnaires, entre le Chili, la France et le Mexique, en regardant les signes, les formes discursives, les référentiels théoriques et conceptuels, et la signification politique attachée à ces resémantisations conceptuelles.

Il est titulaire d’un master d'histoire économique et sociale (2022) de l’Université Paris-Saclay, d’un master d’histoire sociale (2022) et d’une licence d’histoire (2019) de l’Universidade Federal da Bahia - UFBA/Brésil. Il a été boursier d’excellence IDEX pendant ses études de master à Paris-Saclay. Champs de spécialisation : histoire de l’Amérique latine, histoire transnationale, histoire intellectuelle, histoire contemporaine, exil politique, mémoire, années 1968.

- Histoire transnationale

- Histoire de l'Amérique latine contemporaine

- Circulation des savoirs

- Histoire de l'autogestion

- Global Sixties

Domaines de recherche de l’IDHES :

Directeur : Frank Georgi (Université d'Évry Paris-Saclay, IDHE.S-Évry)

Co-directeur : Jaime M. Pensado (University of Notre Dame, Kellogg Institute for International Studies)

Résumé

Ce projet de thèse entend étudier les circulations d’idées autogestionnaires entre l’Amérique latine et l’Europe durant les décennies de 1960 et 1970, sous un angle transnational. Intellectuels, étudiants et militants, de la démocratie chrétienne aux communistes, en passant par les socialistes, ont tôt manifesté leur intérêt pour le socialisme yougoslave et le Mai 68 français, et ont réfléchi aux idées d’autogestion, de propriété sociale et de pouvoir populaire, en les adaptant aux réalités nationales. En retour, l’écho international de la ‘voie chilienne au socialisme’, l’expérience des Cordons industriels, les mots d’ordre de ‘participation’ et de ‘pouvoir populaire’, ainsi que les mouvements de solidarité au lendemain du coup d’État de 1973, ont nourri les représentations idéalisées du Chili d’Allende en Europe et en Amérique latine. Du côté mexicain, c’est le Mai 68 français et la vague d’exil chilien qui vont produire des flux intellectuels importants, en apportant des idées et des modèles sur ‘l’autogouvernement’, dans un contexte de fortes mobilisations étudiantes post-1968. Ce processus, par nous réfléchit à travers la notion de traduction politique à l’échelle transnationale, a produit des élaborations théoriques et critiques par les intellectuels et les militants français, chiliens et mexicains, dans un contexte compris comme les ‘soixante globales’ - élaboration historiographique récente qui prétend faire avancer la conceptualisation des ‘années 1968’. Ainsi, ce projet veut bien analyser les circuits intellectuels et réseaux transnationaux qui ont permis les échanges d’idées autogestionnaires, entre le Chili, la France et le Mexique, en regardant les signes, les formes discursives, les référentiels théoriques et conceptuels, et la signification politique attachée à ces resémantisations conceptuelles.

Mots-clefs : Circulations transnationales, Autogestion, Années 1968, Amérique latine, France, Global Sixties

Transnational Circulations of Self-Management Ideas: Chile, France, and Mexico in the Global Sixties

Abstract

This doctoral project aims to study the circulation of self-management ideas between Latin America and Europe during the 1960s and 1970s from a transnational perspective. Intellectuals, students, and activists, from Christian Democrats to Communists and Socialists, quickly expressed interest in Yugoslav socialism and France's May 1968 movement, reflecting on ideas of self-management, social ownership, and popular power, and adapting them to their national realities. In turn, the international echo of the “Chilean road to socialism,” the experience of the Industrial Belts, the slogans of ‘participation’ and “popular power,” and the solidarity movements in the aftermath of the 1973 coup d'état fueled idealized representations of Allende's Chile in Europe and Latin America. On the Mexican side, it was the French May 68 and the wave of Chilean exiles that produced significant intellectual flows, bringing ideas and models of ‘self-government’ in a context of strong post-1968 student mobilizations. This process, which we reflect on through the notion of political translation on a transnational scale, produced theoretical and critical elaborations by French, Chilean, and Mexican intellectuals and activists in a context understood as the “Global Sixties”—a recent historiographical elaboration that aims to advance the conceptualization of the “1968 years.” This project therefore aims to analyze the intellectual circuits and transnational networks that enabled the exchange of self-management ideas between Chile, France, and Mexico, by examining the signs, discursive forms, theoretical and conceptual frameworks, and political significance attached to these conceptual resemantizations.

Keywords: Transnational circulations, Self-management, 1968 years, Latin America, France, Global Sixties

Présentation de la thèse

Curriculum vitae (version française) (pdf - 738 ko)

Curriculum vitae (english version) (pdf - 277 ko)