4e conférence Thérapies innovantes et combinatoires : unir les forces pour relever les défis thérapeutiques

Publié le :
26
sept. 2025
Le 9 juillet 2025, l’Université Évry Paris-Saclay, Genopole et le laboratoire LBEPS ont co-organisé la 4e édition de la conférence « Thérapies innovantes et combinatoires », un rendez-vous désormais incontournable pour les acteurs de la recherche biomédicale. Chercheurs et chercheuses, clinicien·nes, ingénieur·es et entrepreneur·es se sont réunis sur le campus universitaire pour réfléchir ensemble aux stratégies thérapeutiques de demain, combinant biologie, génétique, pharmacologie et numérique.
Des approches combinatoires au service de traitements plus efficaces
Depuis 2022, la conférence s’attache à explorer la complémentarité des thérapies géniques, cellulaires, pharmacologiques et physiologiques pour renforcer l’efficacité des traitements et réduire leurs effets indésirables.
Cette 4e édition a mis en lumière une évolution majeure : l’intégration de l’intelligence artificielle et de la modélisation numérique dans la conception et l’optimisation des approches thérapeutiques.
Des avancées marquantes en thérapies géniques, cellulaires et numériques
Plusieurs équipes du biocluster évryen ont présenté des résultats prometteurs :
- Christine Baldeschi (I-Stem) a dévoilé ses progrès dans la thérapie régénératrice de la peau, avec un épiderme reconstitué prêt pour les essais cliniques et des innovations en automatisation et contrôle qualité assisté par IA.
- Aurélie Goyenvalle (UVSQ) a exposé des avancées sur les oligonucléotides antisens pour la dystrophie de Duchenne, combinant vecteurs AAV et approches cérébrales pour traiter les atteintes cognitives.
- Anne Galy (ART-TG) a présenté THERA-B, un projet d’ingénierie des lymphocytes B pour produire des anticorps thérapeutiques, soutenu par le programme PEPR Biothérapies.
- Xavier Nissan (I-Stem) a illustré, avec le projet européen DREAMS, le rôle du numérique dans l’identification accélérée de traitements pour des maladies génétiques rares.
- Marco Mendoza (SysFate – Genoscope) a montré comment la biologie des systèmes et l’IA permettent de modéliser les circuits de régulation impliqués dans l’épuisement des cellules CAR-T, ouvrant la voie à de nouvelles thérapies contre les cancers solides.
Combiner les approches pour mieux traiter les maladies complexes
La troisième session a illustré concrètement l’intérêt des stratégies combinatoires :
- François Lemonnier (Hôpital Henri-Mondor) a présenté des combinaisons thérapeutiques prometteuses contre les lymphomes T, fondées sur des cibles épigénétiques.
- Laurent Schaeffer (Institut NeuromyoGene) a évoqué l’approche du projet RHU SMART, associant thérapie génique et inhibition d’HDAC6 pour traiter l’atrophie musculaire persistante dans la SMA infantile.
- Giuseppe Ronzitti (Généthon) a détaillé une thérapie génique combinée à la rapamycine pour la glycogénose de type III, qui améliore à la fois la fonction musculaire et la santé hépatique.
- Olivier Biondi (LBEPS – Université d’Évry) a montré l’effet bénéfique de l’exercice physique combiné à une thérapie génique sur deux dystrophies musculaires, soulignant l’importance d’adapter les protocoles à chaque pathologie.
Vers une communauté scientifique des thérapies combinatoires
La table ronde finale a porté sur les verrous réglementaires, cliniques et technologiques des thérapies combinées. Les intervenants ont souligné la nécessité d’un dialogue accru avec les autorités, d’une clarification des définitions (scientifique vs réglementaire) et d’une coopération renforcée entre recherche publique et industrie.
En clôture, Christophe Lanneau (Genopole) a salué la maturité atteinte par la conférence, annonçant la création d’un groupe de travail interdisciplinaire, piloté par Olivier Biondi, pour structurer durablement la collaboration sur ces approches thérapeutiques d’avenir.
Un écosystème évryen à la pointe de l’innovation biomédicale
Cette 4e édition confirme la position du campus d’Évry-Courcouronnes comme pôle moteur des thérapies innovantes en France.
En croisant biologie, clinique, ingénierie et numérique, les équipes locales contribuent à faire émerger une nouvelle génération de traitements personnalisés et combinatoires, au service des patients atteints de maladies rares ou complexes.