Clément Campillo, passion et enthousiasme à l’interface physique-biologie

Clément Campillo est Maître de Conférences (MCF) à l’Université d’Évry depuis 2013. Il travaille au  Laboratoire Analyse et Modélisation pour la Biologie et l'Environnement (LAMBE).

Il cultive une motivation sans faille et un enthousiasme contagieux. Il nous parle de son "métier passion" qui était pour lui une évidence.

Chercheur, un métier passion : une évidence

Issu d’une famille où il côtoie des chercheurs, il aime le challenge intellectuel du métier mais aussi la liberté professionnelle qu’il lui offre. Il s’estime lui-même chanceux et reconnaissant de pouvoir exercer cette profession au sein de LAMBE et sur le territoire évryen qui est particulièrement bienveillant envers les chercheurs.

Lors de ses études il effectue un stage dans un laboratoire de physique qui travaille sur les objets biologiques puis continue sur un Master 2 « Physique pour le vivant » c’est une révélation. Les approches et les techniques physiques appliquées à la biologie : c’est ce domaine qui le passionne.

Parce que j’ai l’impression que l’on peut comprendre des choses fondamentales sur les processus biologiques et en particulier pathologiques grâce à ce genre d’approche.

Nous cherchons à répondre à des questions de recherche fondamentale mais ceci implique de développer des technologies, des méthodologies qui pourraient servir dans un cadre médical notamment

Clément Campillo enseigne à l’interface physique-biologie sur la physique des objets biologiques car c’est là qu’il se sent le plus pertinent.

 La force de l’enseignant-chercheur est que sa recherche puisse irriguer ses enseignements et vice-versa. Et au département de physique dont je dépends, l’équipe a veillé à ce que je puisse faire ma recherche dans de bonnes conditions et à ce que cela se retranscrive dans mes cours.

L’humain au cœur de son parcours

Fort de ses rencontres il développe des collaborations étroites avec le Collège de France notamment, avec lesquels il travaille sur les ovocytes de souris. Au départ il s’agissait de recherche fondamentale sur le lien entre mécanique de la cellule et division cellulaire.

Aujourd’hui, après 10 ans ces recherches mènent à des développements technologiques qui pourraient déboucher sur des applications pour la médecine reproductive.

Clément garde aussi contact avec des collègues de l’Institut Curie où il a fait son post-doc. C’est d’ailleurs là qu’il débute son travail sur les membranes et le cytosquelette d’actine; ce qui irrigue encore aujourd’hui son travail sur les systèmes biomimétiques et sur la mécanique cellulaire.

Le chercheur n’oublie pas de rappeler qu’on ne travaille jamais seul et que c’est aussi le facteur humain qui fait la richesse du métier.

Il cite alors tour à tour Guillaume Lamour, Sid Labdi, Michel Malo, Olek Maciejak et Juan Pelta ici à l'Université, Cécile Sykes à l’Institut Curie et Marie-Emilie Terret au Collège de France... et bien d'autres encore. Clément n'oublie aucune collaboration.

Un environnement bienveillant et enrichissant

À l'Université d'Évry et au LAMBE, Clément a trouvé un environnement interdisciplinaire, lui permettant de développer ses activités, notamment grâce aux financements de la recherche, en interne comme en externe. Et le territoire bénéficie d’un écosystème particulièrement riche qui permet de développer des collaborations fructueuses.

2018, l'année charnière

En 2018 Clément Campillo obtient une ANR jeune chercheur qui lui a permis de financer une partie de ses recherches et d’embaucher des collaborateurs, mais aussi d’être déchargé d’heures de cours. Ce financement a donné un « fort coup d’accélérateur à ses recherches ».

2018, c’est aussi l’année où il est devenu père et où sa compagne a lancé sa structure d’accueil pour les enfants autistes.

Ce fut une année charnière dans sa vie de chercheur comme dans sa vie privée.

Au futur

Dans un futur proche, une collaboration est en développement avec l’équipe de Christelle Monville du laboratoire I-STEM sur les cellules souches. C'est une possibilité de collaboration très motivante. Travailler avec d'autres chercheurs, d'autres laboratoires, surtout dans des domaines différents c'est toujours une aventure enrichissante.

Clément dispose aussi d’une bourse du Fond de Rayonnement de la Recherche de l’Université d'Évry pour une mobilité sortante.

Le chercheur ira donc visiter l’Université de Yale, et sera plus précisément accueilli au sein du laboratoire Laboratory of Living Matter de Michael Murrell, qui est un spécialiste des myosines,  moteurs moléculaires déterminants pour les propriétés mécaniques des cellules.

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