Élise Hérardot, apprentie chercheuse au cœur de la thérapie cellulaire.

Élise est doctorante ou « apprentie chercheuse » comme elle le dit. 

Elle a participé à la finale de Ma Thèse en 180s de l’Université Paris-Saclay en mars dernier. Elle fait sa thèse à l’Institut des cellules Souches pour le Traitement et l’Etude des maladies Monogéniques (I-stem) aux côtés de Karim Ben M’Barek et Christelle Monville.

Depuis toute petite je veux faire de la recherche appliquée dans le domaine médical. Très jeune j’ai bénéficié d’une opération du cœur ; c’est là que tout a commencé : je voulais contribuer au domaine médical ; de plus j’ai toujours été fascinée par les laboratoires de recherche.

Un parcours marqué par l’international

Élise a fait une licence à l’Université de La Rochelle, puis elle est partie en Laponie suédoise en programme ERASMUS.

Ce fut un défi de valider mon année là-bas mais c’est aussi cette expérience qui m’a donné des ailes et m’a permis de me rendre compte que j’en étais capable.

De retour en France, elle intègre le laboratoire Istem en tant que stagiaire puis passe le concours de l’école doctorale et y poursuit sa thèse de doctorat : Reconstitution d’une rétine par bio ingénierie à base de cellules souches pluripotentes humaines pour le traitement de maladies affectant la vision.

Ma Thèse en 180 secondes, un nouveau challenge

Je me suis inscrite à Ma Thèse en 180s comme un nouveau défi. Je trouve qu’il est important de savoir s’exprimer sur son sujet de recherche, l’expliquer à tous et être compris de tous ! Notre thèse, c’est souvent un sujet qui nous tient à cœur et sur lequel on travaille au quotidien. Prendre de la distance est aussi intéressant.

Élise a participé à la finale de MT180s de l’Université Paris-Saclay avec 13 autres candidats. 

Les formations dispensées dans le cadre de MT180s nous permettaient également de rencontrer d’autres doctorants d’autres filières, c’était vraiment très enrichissants.

La thérapie cellulaire au service de la vision

La rétine est faite de différentes couches de cellules. Ces dernières peuvent être altérées pouvant causer jusqu’à la cécité visuelle, pour différentes raisons : des lésions, des maladies génétiques ou encore à cause de l’âge (DMLA).

L’objectif de l’équipe de Christelle Monville au sein de laquelle œuvre Élise est de créer un patch pour permettre aux patients atteints par ces altérations de stopper la progression de la maladie et des lésions. Et à terme, ils l’espèrent, de revoir à nouveau.

Pour ce faire, un patch créé par l’équipe de Christelle Monville à l’I-Stem est d’ores et déjà en phase de test clinique. Il comprend de l’épithélium pigmentaire rétinien, une des couches cellulaires de la rétine. 

La thèse d’Élise

Dans ce cadre le travail d’Élise est d’aider à la création d’un patch plus évolué qui comporterait 2 couches différentes de cellules rétiniennes : l’épithélium rétinien et des photorécepteurs. Ces cellules qui nous permettent de capter la lumière. L’idée est de remplacer les cellules rétiniennes mortes ou défaillantes, par l’apport de nouvelles cellules saines. Il s’agit d’un projet de thérapie cellulaire.  

J’avais besoin de faire ma thèse en recherche appliquée. La création d’un patch avec les cellules d’épithélium pigmentaire rétinien et des photorécepteurs pour aider les malades correspond parfaitement à cette volonté.

À partir de cellules souches je cherche à générer des photorécepteurs puis je cherche un moyen de les disposer de la bonne manière sur la couche d’épithélium rétinien.

Élise n’oublie pas de préciser que sa thèse n’est possible que grâce au travail en réseau des chercheurs ainsi que de l’aide de chercheurs d’autres domaines.

Afin que le patch sur lequel je travaille fonctionne il est nécessaire que les photorécepteurs puissent grandir dans le bon sens, ils doivent être dressées sur l’épithélium. Nous avons pu répondre à cette problématique grâce au travail des physiciens. En effet une équipe de recherche en physique a créé des moules sur lesquels nous avons pu planter les photorécepteurs : ainsi la rétine peut devenir fonctionnelle. Sans les moules on ne sait pas encore comment faire pour qu’ils poussent dans le bon sens.

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