Fabien Tripier et le "meilleur job sur terre"

Fabien Tripier est Professeur des universités à l’Université d’Évry depuis 2016. Après avoir exercé dans les universités de Paris-Nanterre, Nantes ou encore Lille, il rejoint le Centre d’Étude des Politiques Économiques d’Évry (EPEE) reconnu pour son expertise en macroéconomie, son domaine de recherche.

Le meilleur Job sur terre

Dès son adolescence Fabien Tripier a le goût de la politique et des débats de société.

« Être payé pour donner mon avis sur la société » me paraissait, à 18 ans, le meilleur job sur terre.

 

Il s’inscrit en licence d’économie à l’Université de Paris-Nanterre mais sera initialement plus passionné par les cours d’histoire et autres sciences sociales que par ceux d’économie qu’il jugera, au départ, trop éloignés des débats de société.

J’ai compris après que cet apprentissage [ndlr : les cours très théoriques d’économie] est une étape nécessaire, même si un peu frustrante, à l’acquisition des méthodes et outils d’analyse qui permettent ensuite de tenter d’apporter un éclairage original aux questions de société.

 

Fabien Tripier continue en master Modélisation appliquée ; ce qui lui permettrait de candidater dans le secteur privé au cas où :

je ne parviendrais pas à « être payé pour donner mon avis sur la société ».

La découverte de la Recherche

Fabien Tripier poursuit en doctorat et obtient une allocation de recherche pour sa thèse sur la croissance et le chômage et notamment « les insuffisances de la croissance ».

J’ai alors découvert le métier de la recherche. Découvert la difficulté de ce métier qui ne consiste pas à donner son avis mais à découvrir quelque chose qui non seulement n’a pas déjà été documenté par d’autres chercheurs, mais qui en plus est pertinent !

C’est une tâche de longue haleine à mener dans un milieu dont j’ai également découvert le caractère très compétitif ; il faut perpétuellement convaincre de l’intérêt de ses recherches et passer des épreuves très sélectives pour participer aux conférences, publier dans des revues scientifiques et accéder à des fonds de recherche.

Cette activité est heureusement aussi collective. Et elle est l’occasion de collaborations humainement très riches avec ses collègues, coauteurs et doctorants.

 

Après près de 25 ans d’expérience, le plaisir reste intact pour Fabien Tripier. Se saisir d’une question de société,  lire la façon dont elle a été abordée par les autres chercheurs et trouver l’angle théorique ou empirique qui permettra d’y apporter un éclairage nouveau le passionne toujours.

L’enseignement permet de garder le cap

Fabien Tripier confie apprécier tout particulièrement l’enseignement car il est très utile pour le moral. En effet, les activités de recherche peuvent s’étaler sur des années et être extrêmement chronophages, elles apportent également de nombreux doutes quant à leur aboutissement.

L’enseignement est complémentaire de la recherche car il force à avoir une vision plus large et complète de son domaine d'étude. L’enseignement c’est l’échange immédiat, le débat, c’est immédiatement palpable.

25 ans d’expérience pour faire de la réalité le job rêvé

Ces dernières années, j’ai complété mon travail de recherche fondamentale, par une activité de recherche plus appliquée destinée à un public plus large que les seuls chercheurs. Je suis finalement parvenu à exercer le métier que je voulais faire, faisant le pont, même à une échelle modeste, entre mes travaux scientifiques et les débats publics concernant les questions de politiques macroéconomiques.

 

 

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