Marina Elez Pende, enseignante-chercheuse à l’Université d’Évry, lauréate 2019 de l’IUF

Les enseignants-chercheurs font rayonner l’Université d’Évry ! Membre junior de l’Institut Universitaire de France (IUF), Marina Elez Pende est nominée parmi les lauréats 2019. Elle revient avec nous sur son parcours, ses recherches, son métier d’enseignante-chercheuse à l’Université d’Évry et sa nomination à la promotion 2019 de l’IUF.

POURRIEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOTRE PARCOURS ?

Après avoir obtenu ma licence de biologie moléculaire à l’Université de Zagreb en 2000, en Croatie, j’ai décidé de compléter mon cursus en France avec un doctorat en microbiologie et virologie de l’Université Paris VIII que j’ai obtenu en 2007. Ainsi, j’ai débuté mes recherches postdoctorales en génétique à l’Université Paris V.

En 2012, j’ai été recrutée Maître de conférence à l’Université d’Évry où j’ai rejoint l’équipe d’Alfonso Jaramillo à l’Institut de biologie synthétique et des systèmes (Genopole-UEVE-CNRS).  
J'y ai initié une activité de recherche dans le domaine de la biologie synthétique.

Depuis mon recrutement au sein du Département de Biologie, j’enseigne à des étudiant.e.s en première, deuxième et troisième année de licence Sciences de la vie ainsi qu’à des étudiant.e.s en Master 2 Biologie Synthétique et Systémique.

SUR QUOI PORTENT VOS RECHERCHES ?

Un an après mon arrivée à l’Université d’Évry, Alfonso Jaramillo a transféré son laboratoire à l’Université de Warwick, au Royaume-Uni. Par conséquent, j’ai commencé à développer, de manière indépendante, une nouvelle activité de recherche. Pour cela, j’ai débuté une collaboration avec Lydia Robert, chercheuse associée à l’INRA et experte en microfluidique et statistique au laboratoire Jean Perrin (LJP) de l’Université de la Sorbonne.
Ainsi, avec Lydia Robert, nous étudions la mutagénèse c’est-à-dire le processus d'apparition de mutations dans des génomes, à l'origine du cancer, de maladies héréditaires, innovations évolutives. Jusque très récemment, ce processus n’a pas pu être étudié au niveau des cellules uniques. Il n’existait pas de méthodes appropriées. Nous avons récemment rendu cela possible dans des bactéries (en combinant la microfluidique, la microscopie time-lapse et le marquage par la fluorescence d’un système de réparation d’ADN Mismatch Repair).

C’est donc avec l’accord de l’Université d’Évry et Sorbonne Université que j’ai rejoint le LJP pour y développer avec Lydia Robert, autour de la méthodologie que nous avons mis au point, un nouveau thème de recherche.
Pour ce projet, j'ai ensuite reçu la subvention ANR JCJC (Agence Nationale des Recherches programme Jeunes Chercheuses Jeunes Chercheurs), ce qui a permis à l'équipe de s'agrandir. Depuis 2015, l'équipe a accueilli un maître de conférence, un chercheur invité, deux post-doctorants et trois étudiants de Master 2. Cette combinaison forme ainsi une association d’experts en microfluidique, imagerie, mathématique, génétique et microbiologie. En plus de l'ANR JCJC, notre activité est soutenue actuellement par les programmes Emergences Ville de Paris et Dim Elicit.

VOTRE NOMINATION À LA PROMOTION 2019 DE L’IUF : QUELS ÉTAIENT LES CRITÈRES ? LE PARCOURS POUR ÊTRE NOMMÉE ?

[Il faut savoir que l’Institut Universitaire de France a pour mission de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l’interdisciplinarité, en poursuivant trois objectifs : encourager les établissements et les enseignants-chercheurs à l'excellence en matière de recherche, contribuer à la féminisation du secteur de la recherche et contribuer à une répartition équilibrée de la recherche universitaire dans le pays, et donc à une politique de maillage scientifique du territoire.]

La sélection est faite par un jury international et nous sommes nommés pour une durée de cinq ans. Cette distinction récompense la qualité de notre programme de recherche, son caractère innovant, interdisciplinaire, la reconnaissance internationale et nos responsabilités collectives, d’animation d’équipe par exemple.

Je suis très contente d’avoir été lauréate, c’est une reconnaissance importante de mon travail.

Bénéficier de ce soutien est très stimulant et très important pour la suite de notre projet de recherche.  Avec cette nomination, je suis déchargée de deux tiers de mon service d’enseignement pendant cinq ans.  Aussi, je vais pouvoir continuer d’exercer mon activité dans mon établissement d’appartenance tout en ayant plus de temps pour mener à bien ma recherche, encadrer les étudiant.e.s, écrire des articles…

Je souhaite remercier l’Université d’Évry pour la confiance qu’elle m’a témoignée en me laissant développer mon activité de recherche en interface biologie-physique en toute indépendance.

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