Portrait de Juliette Lemoine, doctorante à l’Université d’Évry

Découvrez le portrait de Juliette Lemoine, doctorante à l’Université d’Évry et chercheuse au Généthon. Dans le cadre de son doctorat, Juliette travaille sur la thérapie génique pour faire avancer la recherche sur les maladies génétiques qui touchent le muscle. Retour sur son parcours, ses actions pour le Téléthon et ses projets à venir !

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?

Je m’appelle Juliette Lemoine, j’ai 25 ans et je suis en troisième année de doctorat. J’ai débuté mes études supérieures par une licence en biologie (licence 1) puis biotechnologies pour la santé. À la suite de ce diplôme, j’ai intégré un master en biotechnologie appliquée à la santé durant lequel j’ai eu la chance de réaliser un semestre à Montréal, au Canada. De retour en France, j’ai ensuite intégré le Généthon dans le cadre d’un stage de master 2. À l’issue de ce dernier, en 2019, j’ai naturellement choisi de poursuivre mes études en doctorat à l’Université d’Évry, au sein du Généthon.

En quoi êtes-vous impliquée dans le Téléthon ?

D’abord, je suis impliquée au niveau professionnel dans la mesure où je réalise mon doctorat au sein du Généthon, le premier laboratoire créé par l’AFM-Téléthon. Je suis également impliquée sur le plan personnel en étant bénévole dans la coordination de Paris. À travers cet engagement, j’aide, avec les autre bénévoles, les organisateurs du Téléthon à récolter des fonds et à mettre en place divers événements.

Dans le cadre du Téléthon, j’interviens également à l’occasion de l’action « Mille chercheurs dans les écoles ». À titre d’exemple, l’année dernière, je suis intervenue pour présenter le Téléthon à des classes de 3ème dans un collège de la Drôme. Plus récemment, dans le cadre du Téléthon 2021, je suis intervenue dans une classe de CM2 à Paris pour expliquer aux élèves en quoi consiste le Téléthon ou encore ce qu’est une maladie génétique. Enfin, cette année, je suis également intervenue dans un cabinet de conseil qui organise des actions pour le Téléthon. Le but de ce temps d’échanges consistait à expliquer ce qu’est le Téléthon, quelles sont les missions des bénévoles et où va l’argent des dons.

Pourquoi avoir fait de la recherche ?

Depuis petite, j’ai toujours su que je voulais travailler dans le domaine de la médecine. À cet âge-là, je m’imaginais déjà médecin pour prescrire des médicaments ! Cependant, au fil du temps, je me suis rendue compte que la fabrication de ces médicaments, par la recherche, représentait ce qui m’intéressait le plus. Cette décision a été portée par de nombreux échanges avec des personnes atteintes de pathologies. J’ai réellement pris conscience de l’importance de la recherche et c’est la raison pour laquelle je me suis lancée, dans un désir d’aider ces personnes.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le Généthon et votre rôle au sein du laboratoire ?

Le Généthon est le premier laboratoire créé par l’AFM-Téléthon. Il se situe à Évry-Courcouronnes au niveau du Genopole, un centre qui regroupe de nombreux laboratoires et startups. Le Généthon est à l’origine de nombreux essais cliniques menés actuellement en France et dans le monde. Ce laboratoire se compose de plusieurs équipes de recherche qui travaillent sur des maladies différentes. Ainsi, chaque équipe a un thème de recherche dirigé vers une maladie spécifique : le foie, les muscles ou le sang par exemple. En ce qui me concerne, je fais partie d’une équipe qui travaille sur les dystrophies musculaires, autrement dit les maladies génétiques qui touchent le muscle. 

Quel est votre sujet de recherche ?

Je travaille sur la thérapie génique, une thérapie destinée aux personnes qui ont des maladies génétiques héréditaires. Plus précisément, je travaille sur les maladies génétiques du muscle. Les personnes atteintes de ces pathologies perdent beaucoup de force. La thérapie génique consiste ainsi à remplacer le bout d’ADN défectueux par un nouveau qui fonctionne. Pour cela, nous utilisons des virus, également appelés des vecteurs, que nous modifions. Pour ce faire, nous gardons la partie du virus qui nous intéresse et modifions le reste afin d’y intégrer l’ADN non défectueux. Le virus, une fois modifié, est ensuite injecté dans le corps du patient dans le but de libérer l’ADN à l’endroit où se trouve la mutation et ainsi réparer l’ADN défectueux. Mon sujet de recherche consiste ainsi à modifier ces virus pour faire en sorte qu’une fois injectés, ces derniers n’aillent que vers le muscle et pas vers les autres organes.

Comment voyez-vous votre avenir ?

À l’issue de mon doctorat, j’aimerais réaliser un contrat post-doctoral. Ce type de contrat, d’une durée de deux à trois ans, suit immédiatement le doctorat et permet d’acquérir de l’expérience en tant que jeune chercheur. À cette occasion, j’envisage de partir au Canada ou aux Etats-Unis. À la suite de cela, j’aimerais revenir en France et entamer une carrière plus universitaire en tant que Maître de conférence, un choix motivé par les missions doctorales d’enseignements que j’ai eu l’opportunité de réaliser ces trois dernières années.

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