Samer AlFayad, le rêve d'enfant devenu réalité

Samer AlFayad est Professeur des universités, responsable d’une chaire d’excellence industrielle sur l’exosquelette et porteur du 1er projet de maturation entre l’Université d’Évry et la SATT Paris-Saclay.

Il est arrivé à l’Université d’Évry, au sein du laboratoire Informatique, BioInformatique, Systèmes Complexes (IBISC), en 2019.

Voir grandir les idées dans l’esprit de nos étudiants

L’enseignement est une profession particulièrement gratifiante car elle nous permet de voir les idées grandir dans l'esprit de nos étudiants.

Enfant, Samer AlFayad rêvait de créer des robots capables d’aider les êtres humains à accomplir les tâches les plus difficiles. C’est une rencontre avec un professeur de technologie qui l’aidera à faire de ce rêve une réalité. Tout comme son « mentor » il entre à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers à Paris, et y effectue un Master 2 en Sciences et Technologies.

Samer AlFayad passe sa thèse à l’Université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) et décroche deux prix : le prix de meilleure thèse de doctorat en robotique et le prix de la meilleure thèse de doctorat en robotique par le CNRS.

Il part ensuite en Allemagne où il effectue son post-doctorat à l’Université Technique de Munich grâce à la bourse « Alexander Von Huboldt » qu’il obtient brillamment.

Samer AlFayad revient enseigner en France à l’UVSQ de 2011 à 2019 en robotique humanoïde au sein du laboratoire d'Ingénierie des Systèmes de Versailles (LISV) et est titulaire d’une chaire d’excellence industrielle sur la domestication hydraulique entre la société BIA et UVSQ.

En 2019 il rejoint l’Université d’Évry et, en 2021 créé avec le Professeur Hedi Tabia le master M2 Mechatronics, Machine Vision and Artificial Intelligence (MMVAI).

Ce programme est l'un des rares masters en Europe et le seul à l’Université Paris-Saclay qui combine l'enseignement de la mécatronique et de l'intelligence artificielle en anglais avec l'objectif de former des experts internationaux dans ce domaine.

Le projet SEHA (Servo-Electro-Hydraulic Actuator), développer des prothèses intelligentes en substitut de membres, notamment chez l'enfant et l’adolescent

Le constat : selon une étude des Nations Unies datant de 2015, près de 200 millions de jeunes gens âgés de moins de 24 ans souffrent d’une forme d’incapacité, plus de 80% d’entre eux vivant dans des pays en voie développement. La forme la plus sévère de l’invalidité chez les jeunes est le manque de mobilité résultant soit d’une perte totale d’un ou plusieurs membres inférieurs en raison d’une amputation, soit du dysfonctionnement physique d’un ou de plusieurs membres ou encore d’un manque de dextérité manuelle. La solution conventionnelle la plus commune dans le cas de la perte de mobilité est le fauteuil roulant. Malgré sa capacité effective à résoudre le problème de la mobilité, cette solution présente de nombreux inconvénients, en particulier dans les cas de jeunes utilisateurs. En effet, l’adolescence se caractérise par une croissance physique qui exacerbe les problèmes liés à l’utilisation du fauteuil roulant : troubles vésicaux, intestinaux, ostéoporose et déformation sévère de la colonne vertébrale.

Pour répondre à ce besoin, Samar AlFayad et son équipe cherchent à fabriquer des prothèses intelligentes en substitut de membres, notamment chez l'enfant.

L’origine du projet SEHA est un pari simple : la volonté de faire coexister au sein d’un même actionneur la puissance des technologies hydrauliques avec la compacité et simplicité des technologies électriques.

Objectif : développer une technologie hybride, compacte, légère et simple d’utilisation, dédiée à des applications de systèmes mécatroniques embarqués, telles que la robotique, les prothèses actives ou encore l’aéronautique, nécessitant une force importante tout en ayant une contrainte de masse et de volume.

Un brevet a été déposé, et nous avons un prototype fonctionnel et performant désormais : ce pari est aujourd’hui en passe d’être relevé. Je tiens à remercier tous mes collègues, doctorants et postdoctorants qui collaborent sur le projet SEHA à l'IBISC.

L’étape suivante consiste à tester « dé-risquer » le projet en se confrontant le plus tôt possible au marché. C’est pourquoi la start-up KALYSTA Actuation a vu le jour et qu’un contrat de transfert fondé sur un modèle de royalties et de prise de participation a été signé entre la SATT Paris-Saclay et la start-up.

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