Une équipe du Lambe publie le résultat de sa recherche dans une revue scientifique américaine

Un article publié dans la Revue « Small – Nano.Micro» par l’équipe du LAMBE (Rose Bulteau, Clément Campillo et Guillaume Lamour) révèle - grâce à la microscopie à force atomique - des propriétés biologiques et mécaniques mal connues jusqu’à présent dans le cortex cellulaire des souris et des humains. Ces mécanismes sont à l’origine du développement des ovocytes chez les mammifères en général : toutefois, l’échelle extrêmement petite de l’observation a permis de découvrir des différences entre chaque espèce.

La microscopie à force atomique révèle des différences de propriétés mécaniques liées à la structure corticale dans les ovocytes de souris et d’humain. Les propriétés mécaniques des cellules régulent des processus biologiques tels que le développement des ovocytes. Leur tension corticale est contrôlée par le remodelage du cortex d'actomyosine afin de garantir une qualité optimale des ovocytes. Cependant, l’évolution d’autres paramètres mécaniques et leur lien avec la structure corticale restent mal compris chez les ovocytes de mammifères.

Dans cette étude publiée dans le Journal Small, les scientifiques du laboratoire LAMBE ont développé une méthodologie combinant plusieurs paramètres mécaniques mesurés par microscopie à force atomique afin d’explorer la relation entre les propriétés mécaniques des ovocytes et l’organisation de leur cortex. En étudiant des ovocytes de souris à différents stades de développement, ainsi que des ovocytes modifiés présentant une organisation corticale spécifique, ils montrent qu’un cortex d’actine mince correspond à des ovocytes rigides, tandis qu’un cortex épais est associé à des ovocytes plus mous.

Ils montrent également que l’âge maternel, un facteur critique pour la fertilité, influence la mécanique des ovocytes de souris en corrélation avec des altérations de la structure corticale. Enfin, ils mettent en évidence que l’évolution des propriétés mécaniques diffère entre les ovocytes humains et murins, soulignant des différences spécifiques à l’espèce dans l’organisation du cortex.

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