Reza Hiwa fait rimer poésie et cinéma à la BU

À l’occasion du 20e Printemps des poètes, consacré au thème de l’ardeur, l’Université a accueilli le poète d’origine kurde iranienne Reza Hiwa. L’occasion de partir à la découverte de son œuvre et revenir avec lui sur sa passion pour le vers ainsi que sa vie en Irlande, terre de poésie, où furent composés les poèmes de son dernier recueil à paraître, Le rideau tombe à Dublin (Éditions du Tripadour, 2018).

Dans le cadre des Journées des arts et de la culture dans l’enseignement supérieur, la Bibliothèque Universitaire a ouvert ses portes ce mercredi 4 avril au poète Reza Hiwa, à l’occasion d’une rencontre articulée autour de la projection du film Le Facteur (1994) de Michael Radford et d’une séance de lecture de plusieurs poèmes issus de ses différents recueils : Rêve et châtiment (2009), Zeitoun (2015), et Le rideau tombe à Dublin (2018). Reza Hiwa y a évoqué sa vision de la poésie, ses influences, et les rencontres marquantes qui ont jalonné son parcours.

Né en 1955 dans une famille kurde de Téhéran. Reza Hiwa s’initie durant son adolescence à la poésie des auteurs iraniens engagés contre le régime du Shah. Il s’installe en Irlande en 2003, alors qu’éclate au Moyen-Orient le conflit irakien. Son arrivée à Dublin est marquée par le réveil du traumatisme de la guerre et de l’échec des combats menés pour l’empêcher. Le salut viendra par l’écriture de poèmes, aujourd’hui rassemblés dans Le rideau tombe à Dublin, qui paraît aux Éditions du Tripadour. Par un heureux tour du destin, Reza Hiwa rencontre dans les rues de Dublin le poète Brendan Kennelly, qui lui fait découvrir la poésie irlandaise, et dans le parcours familial duquel il reconnaît des similitudes avec le sien.

Si Reza Hiwa a évoqué au cours de cette rencontre son amour pour les textes déchirants de Giacomo Leopardi, il défend néanmoins une vision de l’émotion poétique dépassant les frontières des recueils de poèmes. C’est ce qui a été démontré avec la projection du poignant long-métrage Le Facteur, de Michael Radford, qui narre la découverte de la poésie et de son pouvoir par un jeune facteur illettré à travers son amitié naissante avec Pablo Neruda, exilé près de Naples, dans une Italie encore au seuil de la modernité. « Le poème, c’est le film », nous a confié Reza Hiwa.

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Condensées sur une semaine, les activités culturelles se sont enchaînées pendant les Journées des arts et de la culture dans l’enseignement supérieur (JACES). Les formes étaient diverses, et les sujets aussi ! Il y en avait pour tous les goûts, afin de satisfaire le campus universitaire, multidisciplinaire et multigénérationnel.

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