Eliès Gherbi, un doctorant évryen finaliste du concours "Ma Thèse en 180s" de l'Université Paris-Saclay !

Doctorant de l’Université d’Évry au sein du laboratoire IBISC et de l'Institut Système X, Eliès GHERBI est l'un des 15 finalistes du concours MT180s de l'Université Paris-Saclay.

Il revient avec nous sur cette belle expérience.

Eliès, quel est votre sujet de thèse ? Pourquoi l’avoir choisi ?

L’apprentissage automatique pour la détection d'intrusion dans les systèmes de transport intelligent.

C’est une passion pour moi, et lorsque l’Université d’Évry et l’IBISC ont publié le sujet de la thèse et son cas d’application, j’ai décidé de me lancer dans ces 3 années de recherche.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours avant la thèse ?

J’ai fait un master 2 en machine learning et intelligence artificielle à Paris-Descartes.

Je travaillais en tant qu’ingénieur dans une société depuis 6 mois déjà avant qu’un ami ne me transmette l’offre de thèse.

Quelles sont les grandes lignes de votre thèse ?

Les voitures intelligentes sont des objets connectés comme les autres et peuvent être cible d’attaques ou de virus. La question que l’on se pose alors est : comment faire apprendre à une voiture à s’auto-défendre grâce à des capteurs, des ordinateurs, des caméras … Vue la quantité d'information qui est échangée entre ces différents outils.

L’intelligence artificielle est la solution c’est un peu comme notre système immunitaire à nous, êtres humains. Mon travail consiste à mettre en place des algorithmes et des modèles mathématiques pour construire une intelligence artificielle qui simule un système immunitaire. Son rôle est de défendre son organisme contre toute tentative d’intrusion malveillante. Il y a les défenses innées et celles apprises grâce à son environnement. Ce que je lui apprends c’est à se connaitre parfaitement afin de réagir. Je lui apprends à apprendre à se défendre.

Quels enjeux scientifiques vos travaux soulèvent-ils ?

Notre vie entière est connectée désormais mais le risque n’est pas le même si on pirate un téléphone ou si on pirate une voiture … Là c’est l’intégrité physique, la vie des personnes transportées qui est en jeu. Si le système autonome est fragile, corruptible, ça peut remettre en cause la technologie malgré son apport en terme économique et écologique …  C’est là-dessus que je travaille.

De manière plus large, théorique, mes recherches peuvent servir dans d’autres domaines : le diagnostic dans l’imagerie médicale par exemple.

Comment qualifierez-vous l’encadrement doctoral dont vous avez bénéficié ?

Tout se passe très bien avec mes 2 encadrants, nous nous sommes immédiatement bien entendu et c’est important car c’est une relation de 3 ans !

J’ai la chance de travailler au sein de l’institut System X à Paris-Saclay ce qui me permet vraiment de faire de la recherche.

Pourquoi avoir participé à Ma Thèse en 180s ?

C’est un des modules d’enseignement proposé au sein du cursus et c’est un excellent exercice de vulgarisation ! Je me suis aperçu que j’avais beaucoup de mal, comme de nombreux scientifiques, à expliquer clairement mon travail.

En plus de cela, ça m’a permis d’apprendre à gérer mon stress, à améliorer ma diction. C’est l’occasion aussi de rencontrer d’autres doctorants, d’échanger et d’apprendre les uns des autres. C’est vraiment très constructif. J’ai appris beaucoup dans un temps finalement assez réduit.

Quels sont vos projets pour la suite ?

Il me reste encore deux ans. Je ne me projette pas encore, même si je pense à faire un post-doc.

Une thèse c’est 3 ans de travail ça peut aussi ouvrir de nouveaux horizons, faire émerger de nouveaux projets. Je ne veux pas fermer de portes.

Je pense aussi à l’entrepreneuriat, mais pas tout de suite, à plus long terme.

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