Intervenant : Benoît de l'Estoile (CNRS, Centre Maurice Halbwachs)
Répondante : Anaïs Fléchet(CHCSC / UVSQ / Université Paris-Saclay)
Appropriations et réappropriations : approches anthropologiques
28
mars
2023
08
juin
2023
De 09:30 à 17:30
Le patrimoine de qui ? Appropriations culturelles, propriété et identités collectives. Approches comparées
# Intranet-etudiants - NumAlternatives , Université
Dans le cadre du « séminaire nomade » de la Graduate School Humanités-Sciences du patrimoine, consacré à la question des « origines, traces et de la provenance » des objets patrimoniaux, nous vous proposons d’engager une réflexion historiographique et théorique sur la notion d’appropriation, et en particulier sur les enjeux de propriété qu’elles soulèvent, tant pour les objets matériels que pour les biens immatériels (pratiques artistiques, idées, etc.) qui font l’objet d’appropriations.
Les usages scientifiques de cette notion seront abordés de manière critique. Abondamment utilisée en sciences humaines, elle a fait l’objet d’usages parfois négatifs depuis les années 1990. Développées grâce aux théories postcoloniales, celles-ci visent dans l’appropriation un acte visant à effacer les origines et/ou la provenance d’un objet matériel ou d’un bien immatériel. Quel que soit leur degré de radicalité, ces critiques nous incitent à envisager l’articulation de la notion d’origine et celle de propriété d’un bien. Si celle-ci peut paraître (souvent faussement) évidente pour des objets matériels (à qui appartient par exemple la matrice de l’enregistrement vidéo d'une comédie musicale adaptée d’un film, et impliquant des compositeurs, des scénaristes, des paroliers, des metteurs en scènes, des musiciens, des acteurs, des danseurs, une équipe de tournage, une équipe de postproduction et une société de production ?), elle se pose de manière encore plus aigüe pour des biens immatériels qui sont tout autant des productions collectives qu’individuelles (à qui appartient par exemple le jazz, et dans quelles conditions celui-ci peut-il être « volé » ?), ou encore pour la mémoire (en quoi peut-on parler d’appropriations mémorielles dans les processus de patrimonialisation, et en quoi les sciences humaines elles-mêmes jouent-elles un rôle dans ces processus) ?
Comme le suggère cette dernière dimension, la réflexion accordera une place importante :
Organisation : Martin Guerpin (RASM-CHCSC, Université Paris-Saclay-Évry) et Marie Cornu (ISP, ENS Paris-Saclay)
Inscription obligatoire
Intervenant : Benoît de l'Estoile (CNRS, Centre Maurice Halbwachs)
Répondante : Anaïs Fléchet(CHCSC / UVSQ / Université Paris-Saclay)
Appropriations et réappropriations : approches anthropologiques
Intervenante : Ariane Theveniaud (Université Paris-Saclay)
Répondante : Clara Bouveresse (Université Paris-Saclay - Evry)
Les phénomènes de pertes associés à la patrimonialisation de luths acquis en Afrique de l’Ouest pour le musée d’ethnographie du Trocadéro et le musée de l’Homme (1878 – 1951)
Intervenante : Valérie-Laure Benabou (DANTE, UVSQ, Université Paris-Saclay)
Répondante : Marie Cornu (ISP, ENS Paris-Saclay)
Appropriation culturelle, appropriation artistique et propriété intellectuelle
Intervenant : Martin Guerpin (RASM CHCSC, Université Paris-Saclay-Évry)
Répondant : Philippe Gumplowicz (RASM-CHCSC, Université Paris-Saclay-Évry)
Appropriations françaises du jazz et du chaâbi algérien : une approche historique, musicologie et autoethnographique
Discussion, synthèse et clôture de la journée