Généthon évalue une approche potentielle de traitement à double vecteur AAV pour la myopathie de Duchenne

En partenariat avec les laboratoires de l'Université d'Évry, Généthon évalue une approche potentielle de traitement à double vecteur AAV pour la myopathie de Duchenne.

Sonia ALBINI, chercheuse à Généthon, a déployé une stratégie à double vecteur qui permet de délivrer la quasi-dystrophine.

La myopathie de Duchenne (DMD) est causée par l’absence de dystrophine, protéine essentielle à l’intégrité des fibres musculaires. La thérapie génique pour la DMD, qui utilise un virus adéno-associé (AAV), est confrontée au défi imposé par la capacité limitée d’empaquetage de l’AAV. En effet, le gène de la dystrophine, dont la séquence codante est la plus longue (11kb), ne peut être intégré entièrement dans ce vecteur (1 AAV =4.5 kb). Dans les stratégies thérapeutiques actuellement mises en œuvre, les chercheurs utilisent donc une version raccourcie de la dystrophine (µDys), qui, bien que fonctionnelle, présente des limitations liées à sa taille réduite.

Face à ce constat, Sonia Albini, (UMR-S951 Integrare/ UEVE/INSERM/UPSaclay, Genethon, Evry), Chargée de Recherche au sein de l’équipe Dystrophies musculaires progressives, dirigée par Isabelle Richard, propose une approche à double vecteur AAV permettant l’expression d’une version plus grande du gène thérapeutique : la (qDys) dystrophine (quasidystrophine).

L’obtention de ce double vecteur AAV est basée sur une recombinaison homologue. Les chercheurs ont également développé une méthode analytique par ddPCR (Digital Droplet PCR design) qui permet d’évaluer l’efficacité et la précision de la reconstitution du transgène.

Dans cette publication, les auteurs ont démontré que le double vecteur AAV pour la quasidystrophine (qDys) injecté à des souris modèles DMD, conduit à la production d’une protéine plus efficace et une amélioration de l’état et de la fonction des muscles.

« Cette étude représente une étape supplémentaire pour Généthon dans le traitement de la maladie de Duchenne. La quasidystrophine a le potentiel d’atténuer la maladie, en utilisant deux vecteurs viraux dont la sécurité a été démontrée grâce à notre approche » conclut Sonia Albini.

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