Rencontre avec Jennifer : alumni et chercheuse au laboratoire I-Stem

Son CV fait rêver ! Une thèse dans LE laboratoire de référence des cellules souches en France, un post doctorat à la faculté de médecine d’Harvard, Jennifer, alumni de l’Université d’Évry et chercheuse accomplie nous raconte son parcours !

Ses travaux de recherche

À la suite d’une licence en physiologie à Créteil, la scientifique entre en première année de master biologie-santé à l’Université d’Évry, elle poursuit avec un master 2 en recherche biothérapie tissulaire, cellulaire et génétique. Et elle ne s’arrête pas là ! Sous la direction de Christine Baldeschi, Professeure à l’Université d’Évry et responsable de l’équipe Génodermatose au laboratoire I-stem (Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques), Jennifer poursuit en thèse à l’Institut des cellules souches. Ces travaux de doctorat ont, entre autres, permis d’évaluer le potentiel offert par les cellules souches pluripotentes humaines pour explorer les mécanismes physiopathologiques impliqués dans l’hyperpigmentation cutanée associée à la Neurofibromatose de type 1 (une maladie génétique neurocutanée).

L’Université d’Évry, tremplin des réussites : De l’Université d’Évry à Harvard

Du jour au lendemain ma vie a complètement changé !

Après l’obtention de son doctorat, la chercheuse souhaitait acquérir une expérience à l’étranger, « je voulais voir autre chose, curieuse de savoir comment ça se passe ailleurs » et, voulant aller plus loin dans ses travaux de recherche, se spécialiser dans les mécanismes impliqués dans le développement et la maintenance des mélanocytes.

Encouragée et aidée par les équipes de l’I-stem et de Christine Baldeschi, Jennifer a réalisé des candidatures spontanées à l’étranger. Un jour, elle reçoit une réponse du Docteur Fisher, spécialiste mélanocyte reconnu pour ses travaux notamment sur le cancer de la peau. « Je n’y croyais pas du tout, je ne voulais même pas tenter car je me suis dit pourquoi il me dirait oui à moi ? ».

Mais avec le soutien de l’Université d’Évry et de l’I-stem, ils ont finalement passé un entretien : « Je ne parlais pas un mot anglais. Je savais seulement expliquer mes travaux en anglais ». Quelques jours et une attente insoutenable plus tard, un mail du Docteur Fisher arrive dans sa boite mail. « C’était oui ! »

Créer le monde de demain : Une découverte culturelle et scientifique

En Octobre 2015 Jennifer débarque à Boston et rejoint le laboratoire du Professeur David Fisher à la faculté de médecine de Harvard. Ses travaux ont porté sur l’identification de nouveaux acteurs moléculaires impliqués dans la régulation de la pigmentation.

Ça m’a enrichie autant humainement que scientifiquement !

Mais l’arrivée et l’adaptation à un nouveau pays n’a pas été de tout repos, « il faut tout réapprendre, tout faire toute seule, que ce soit les démarches administratives ou l’apprentissage de la langue ».

Quant à son ressenti lorsqu’elle est arrivée sur le campus d’Harvard ? « Impressionnant, c’est le mot ! On se demande tout le temps si on a sa place ». Pourtant, quelques mois plus tard la scientifique s’était totalement faite à sa nouvelle vie américaine, et pour cause, elle y est restée cinq ans ! 

De son expérience à Harvard, Jennifer en garde un très bon souvenir : « J’ai rencontré des gens géniaux venant de plein d’endroits dans le monde, il y a une diversité culturelle très marquante aux États-Unis. »

Ce qu’elle a le plus apprécié ? La liberté d’entreprendre ! « C’était à nous d’être force de proposition, ils étaient ouverts, à l’écoute. Et nous encourager à nous dépasser en nous challengeant.

Tant sur le plan personnel que professionnel, Jennifer considère cette expérience comme une véritable richesse. Elle a acquis une ouverture d'esprit et a développé de nombreuses compétences, ce qui lui a permis de quitter les États-Unis avec tous les bagages nécessaires pour évoluer avec confiance et détermination dans le monde de la Recherche.

Le retour à I-Stem

J’étais très contente de revenir !

Pour des raisons personnelles et professionnelles, la chercheuse est revenue en France, là où tout a commencé, « j’avais de très bons souvenirs de mes années en thèse à l’I-Stem donc c’était le moment pour moi de revenir ».

Passer des recherches fondamentales à la recherche translationnelle et aller à la rencontre du patient. I-stem faisant parti d’un des laboratoires de recherche qui concrétise le passage á la clinique, c’est l’une des raisons qui l’ont encouragé à revenir !

 « Pendant mes recherches doctorales, j'ai acquis une précieuse expérience spécifique aux cellules souches pluripotentes à l'I-stem. Au cours de mes années postdoctorales, j'ai approfondi mes connaissances dans le domaine de la pigmentation et des mécanismes de régulation. J'ai souhaité fusionner ces deux expériences, afin de développer mes propres projets. »

C'est pourquoi, depuis trois ans, son objectif principal est de s'orienter vers le développement de biothérapies innovantes pour les maladies de la pigmentation cutanée. Parmi ce vaste groupe de maladies, son but est de se concentrer plus particulièrement sur le vitiligo, la cause la plus courante de dépigmentation et pour laquelle aucun traitement curatif n'est disponible à ce jour.

Et la suite ?

« Souhaitant poursuivre dans la recherche académique, j’ai décidé de passer le concours Inserm avec le soutien du Dr Cécile Martinat, directrice de l’unité Inserm à I-Stem …La bonne nouvelle est tombée il y a quelques jours : Je l’ai obtenu ! » C’est une belle concrétisation !

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